Face à la situation en Ukraine, la députée fédérale de Thérèse-De Blainville Louise Chabot témoigne de sa solidarité envers le peuple ukrainien. Elle nomme cependant les craintes du Bloc Québécois face au traitement des demandes des réfugiés.
Empathie et solidarité
« Ma réaction au déclanchement de ça c’était d’espérer qu’une situation de gros bon sens et de diplomatie empêche cette évasion de la Russie en Ukraine. Mais dès les premiers moments, comme parlementaire, mais comme personne aussi, c’était presque surréaliste de voir autant d’acharnement », confie Louise Chabot, députée de Thérèse-De Blainville.
Deux semaines plus tard, elle offre tout son support au peuple ukrainien : « Cette guerre-là est sans cause. On est totalement derrière eux, derrière leurs revendications qui sont de cesser le feu, de mettre fin à la guerre. On est de tout cœur avec eux ».
« On pense beaucoup à notre communauté. On ne sait pas le nombre exact, mais on pense qu’ici dans Thérèse-De Blainville, il y a 500 ou 600 citoyens d’origine ukrainienne. S’il y a des gens qui sont dans le besoin, il ne faut pas hésiter à nous appeler, on peut les mettre en contact avec des ressources », soutient la députée.
Est-ce que le gouvernement fédéral en fait assez?
Dans une réalité aussi sensible, Mme Chabot souligne que ses collègues du Bloc Québécois et elle-même sont davantage dans une dynamique de collaboration avec le gouvernement fédéral : « Avec le contexte actuel, on s’est mis plus dans un esprit de collaboration et de solidarité, que dans un esprit d’opposition et d’essayer d’avoir des propositions opportunistes dans les circonstances ».
Ainsi, elle considère que les mesures entreprises par le gouvernement de Justin Trudeau sont, dans son ensemble, satisfaisantes : « Tout ce qui est sanction économique et soutien humanitaire, je pense que le gouvernement canadien a agi convenablement à sa façon. On a salué ça, comme on a salué la solidarité qui devait se faire envers le peuple ukrainien. C’était surtout ça nos préoccupations immédiates ».
Toutefois, la députée soulève son inquiétude concernant le processus d’aide aux réfugiés. « C’est important dans ce contexte de ne pas embêter les gens avec des détails administratifs, la situation est urgente », soutient Mme Chabot qui craint entre autres que les délais s’accumulent dans un contexte de rapatriement pressant.
« Il faut agir vite, il faut être prêt à recevoir, s’assurer qu’au niveau d’Immigration Canada on va tout mettre en œuvre pour accélérer les permis, les visas.Il faut que le gouvernement fasse ce qu’il faut avec Immigration Canada, pour traiter les demandes d’asiles ou de réfugiés qu’ils peuvent avoir. Il faut accélérer le processus et trouver des moyens d’alléger les permis pour permettre aux gens qui le veulent d’être rapatriés », conclu Mme Chabot.
MOTS-CLÉS
Thérèse-De Blainville
Ukraine