D’entrée de jeu, Mme Chabot dénonce l’inertie du gouvernement Trudeau dans le dossier de l’Assurance-Emploi, qui n’a pas été modifié depuis 15 ans et ce, malgré l’engagement du gouvernement de 2019.
Rien de neuf en fait dans ce dossier qui tarde à une révision complète et dont elle martèle l’urgence de revoir les critères d’admissibilité. C’est que l’admissibilité actuelle ne tient pas compte de la réalité diversifiée des travailleurs, surtout de ceux à temps partiel, puisqu’il faut 700 heures travaillées pour recevoir des prestations d’Assurance-Emploi.
Mme Chabot estime nécessaire d’abaisser à 420 le nombre d’heures travaillées et de rehausser de 35 à 50 semaines de prestations recevables.
La députée fait valoir par la même occasion que les femmes enceintes ou en congé parental sont discriminées en vertu des critères d’admissibilité actuels puisqu’on refuse de leur verser des prestations.
Mieux vivre et mourir dignement
Dans la même veine, la députée bloquiste s’est activée sur le comité du projet de loi C-319, déposé par son équipe è la Chambre des communes pour rehausser les prestations de la pension de vieillesse en y incluant les aînés à partir de l’âge de 65 ans. Une hausse de 10 % a pourtant été revue sur la pension de vieillesse des aînés de plus de 75 ans, mais Mme Chabot reproche au gouvernement Trudeau d’avoir laissé pour compte le groupe des 65-75 ans.
Concernant l’aide médicale à mourir, Mme Chabot et son collègue Luc Thériault démarchent pour faire exempter le Québec des mesures législatives prévues par le code criminel à cette fin. Encore deux ans de travail sur ce comité, indique la députée de Thérèse-De Blainville.
Préoccupante ingérence
L’ingérence étrangère et le respect des compétences provinciales en matière de santé et d’immigration, des sujets inévitables pour l’équipe du Bloc Québécois.
Le 10 juin, le Bloc Québécois a adopté une motion demandant à la Commission Hogue d’étendre son enquête jusqu’aux parlementaires ayant pu servir consciemment ou pas les intérêts de puissances étrangères.
« C’est quand même particulier que ce soit le BQ qui en fasse la demande », souligne au passage Mme Chabot, insistant sur le fait qu’il a fallu forcer le gouvernement Trudeau à lancer une enquête publique sur cette potentielle ingérence.
« C’est quand même troublant et préoccupant. La perception que l’on a, c’est que le gouvernement prend cela à la légère », insiste-t-elle.
« On réclame plus de transparence de la part de ce gouvernement », clame la députée bloquiste.
Compétences à respecter
En ce qui a trait aux compétences provinciales, Mme Chabot considère que Québec a raison de réclamer le respect de ses compétences, surtout en santé et en immigration, des secteurs où les dédoublements ne servent pas les intérêts des citoyens et qu’il est préférable de miser sur des transferts financiers plus équitables.
Mme Chabot rappelle aussi que son parti a déposé une motion au courant de l’année pour réaffirmer le caractère distinct et francophone du Québec, qui a une culture unique.
La prochaine session qui s’amorcera à l’automne se déroulera en mode préélectoral puisque les prochaines élections se tiendront au plus tard à l’automne 2025.
« On verra les vrais enjeux qui se poseront en vue des prochaines élections », conclut Louise Chabot, la députée de Thérèse-De Blainville.
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