Luc Vézina veut mettre de l’ordre dans la gestion des finances

Selon le candidat Vézina, les dépenses municipales ont grimpé de 18 % sous le règne de l’actuel maire Christian Charron, passant de 61 millions à 72 millions de dollars, ce qu’il considère élevé.

« Ces chiffres préoccupants soulèvent des questions sur la gestion et la rigueur financière de l’administration actuelle », affirme d’entrée de jeu M. Vézina.

Parmi ces dépenses, figure une somme d’un million de dollars (avant avantages sociaux) rien qu’avec les 10 salaires de cadres supplémentaires, selon son estimation. La Ville de Sainte-Thérèse employait 47 cadres en 2023 et ils sont au nombre de 57, quatre ans plus tard, déplore M. Vézina, qui veut mettre de l’ordre dans l’appareil administratif municipal.

Frein à la construction

Ce dernier veut aussi mettre un frein à la construction d’immeubles en hauteur, qu’il s’agisse de logements locatifs ou de la formule condominiums.

Malgré la crise du logement actuelle, bien présente dans une ville comme Sainte-Thérèse, M. Vézina estime que ce type de construction ne répondra pas aux besoins des citoyens en recherche d’un logement à coût accessible.

« Ces logements-là, il n’y a personne à bas revenu qui est capable de se les payer, car les nouveaux condos locatifs, ce sont des logements à 2000 $ [par mois] et plus », croit M. Vézina, qui estime que la Ville de Sainte-Thérèse a déjà fait sa part dans la construction de logements.

« Nous sommes l’une des villes les plus densément peuplées dans la région de Montréal. En termes de densité, on est à 2799 citoyens par kilomètre carré, alors que Longueuil est à 2186 par kilomètre carré et Sherbrooke, à 478. Sainte-Thérèse a densifié énormément au cours des dernières années et nos infrastructures ne sont pas capables de le prendre », insiste le candidat à la mairie, qui considère qu’il faut cesser la densification.

Densification et refoulement

« Il est inquiétant que l’équipe adverse ne voie pas le lien entre la construction de grands immeubles à condos et les refoulements des égouts. Nous voulons mettre un arrêt à la construction de ces gros immeubles, car avant d’accueillir de nouveaux citoyens, nous voulons nous assurer que les nôtres n’ont pas les deux pieds dans l’eau. »

« À un moment donné, il faut prendre des décisions courageuses. Nous voulons être clairs : nous acceptons et soutenons des projets de logements sociaux subventionnés, mais les gros immeubles à condos sont le vrai problème pour la sécurité et l’infrastructure de notre ville. Par ailleurs, nous nous engageons à maintenir et à améliorer les infrastructures existantes, car c’est le travail quotidien d’une ville et cela va de soi », stipule M. Vézina.

La Ville de Sainte-Thérèse n’a fait construire aucun immeuble de logements sociaux au cours des quatre dernières années, constate Luc Vézina, qui se souvient que l’administration Surprenant avait offert en 2021 un terrain à l’Office municipal d’habitation en vue d’y bâtir 40 logements subventionnés. Rien n’a été fait depuis et l’Office d’habitation vient de redonner le terrain à la Ville, renonçant à y construire de nouveaux logements, souligne-t-il.

M. Vézina se dit toutefois conscient que le déluge de 2024 a changé la donne en termes de développement territorial à Sainte-Thérèse, surtout que bon nombre de propriétaires résidentiels ayant été inondés ont perdu leur sous-sol, privant du coup la Ville de logements disponibles.

« Quand on va régler les problèmes d’inondations, on va redonner des logements aux citoyens », croit fermement M. Vézina, qui entend les propriétaires touchés l’informer que leur sous-sol est devenu peu attractif à la location depuis août 2024.

Partage et surcharge

Pour lui, il y a un lien de cause à effet évident entre densification et refoulement d’égouts. Il n’y a qu’à voir l’impact du partage de l’un des tuyaux, utilisé à la fois par Sainte-Thérèse et Rosemère, causant du même coup une surcharge lors de pluies diluviennes.

« Il va falloir trouver des solutions avec la Ville de Rosemère », prévient Luc Vézina, qui se dit fort préoccupé par les problèmes d’égouts. Il insiste d’ailleurs sur le fait qu’il est l’un des membres du comité ayant pondu le plan d’inspection municipal proposé aux citoyens et déployé au cours de l’année 2025.

Fierté

Parmi les bons coups dont il se dit fier, Luc Vézina revient sur le règlement entourant les piscines résidentielles. Il dit avoir mené une action concertée avec d’autres élus municipaux pour faire baisser les coûts de la mise aux normes imposée par le gouvernement, qui a finalement cédé, en plus d’en retarder l’application. « Ça, c’est au niveau provincial et j’en suis très fier. »