Journaliste de carrière, Lucie Lecours n’avait d’abord pas l’intention de faire ce métier. Étudiante en littérature française et québécoise dans le département francophone de l’université McGill, elle cherchait à devenir auteure. Elle a cependant bifurqué de son objectif en voyant une problématique chez les jeunes anglophones.
« Je me suis créé un stage dans l’ouest de l’île. Tous les jeunes que j’avais sous ma tutelle échouaient leur français, donc ils ne pouvaient pas passer au cégep », explique-t-elle. Pour les faire travailler, elle a créé un journal avec eux, leur permettant d’écrire sur les sujets qui les intéressaient. C’est à ce moment qu’elle a eu la piqûre.
Avec le temps, Mme Lecours a appris beaucoup, cherchant à monter les échelons. Débutant comme journaliste à Uni-Médias, elle a vite compris que pour être éditeur, il fallait connaître l’aspect publicitaire. Suite à un stage de neuf mois, elle a pu atteindre le poste convoité. Ces années ont cependant eu un effet positif selon elle. « Quand tu fais un argument de vente, c’est que tu crois en ton produit. C’est la même chose en politique avec un dossier. Il faut convaincre le ministre de son importance », affirme Mme Lecours.
En 2018, lors des premières élections de la circonscription, elle s’est complètement lancée dans le vide, personne ne sachant comment prendre en charge une nouvelle circonscription. C’est même dès l’annonce officielle avec François Legault qu’elle a senti ce vide. « L’autobus part, les gens s’en vont. Et je me retrouve seule. Même chose quand j’ai été élue, j’étais seule. », se souvient-elle quant à la mise en place de son bureau de circonscription
Les communications sont rapidement devenues importantes. « Je le place en priorité parce que tout découle de ça », souligne-t-elle. C’est d’ailleurs ce sur quoi elle mise pour mieux faire connaître sa circonscription, dont une partie de la population ne connaît pas encore très bien.
Une semaine bien remplie
Chaque journée est unique. Non seulement Lucie Lecours a nombre de rencontres avec les organismes et citoyens de son secteur, mais en plus elle se doit d’être présente à l’Assemblée nationale pour son rôle législatif.
Ses lundi et vendredi sont souvent réservés pour son travail sur le terrain. « On prend tout le temps trois jours à Québec. Ou quatre, pour les sessions intensives », explique-t-elle. Des rencontres avec son équipe pour divers dossiers comme les remises de dons ou les cas épineux font partie intégrante de ces journées au bureau.
Ses fins de semaine sont souvent occupées également pour la représentation sur le terrain. « Je vais visiter du communautaire, mais également des entreprises nouvelles. Celles qui vont ressortir du lot », confirme la députée. Malgré tout, elle essaie d’équilibrer afin de se donner du temps personnel, histoire de ne pas s’essouffler.
Pour ce qui est du travail législatif, elle se fixe souvent des horaires plus rigoureux et denses. Représentation dans divers comités, commissions parlementaires, projets de loi : tout ça est précédé, dans la préparation de l’élue de Les Plaines, par la lecture de ses dossiers et de sa revue de presse. « Je veux savoir ce qu’il se passe. Je veux rester informé et connaître les enjeux importants », explique-t-elle de son horaire bien chargé. Une rencontre de caucus est également faite quotidiennement afin d’avoir les discussions sur ces mêmes enjeux, mais d’un point de vue du parti.
Beaucoup de dossiers et de décorum sont présents dans la vie d’un député et encore beaucoup de choses pourraient être écrites à ce sujet. Mme Lecours en est consciente et est heureuse de l’expliquer à ses citoyens. L’importance est pour elle de représenter le mieux possible les gens qui l’ont élu. Un poste qui est maintenant devenu une passion à ses yeux.
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