Consultante en stratégie de gestion et d’innovation pour différentes entreprises, dont la sienne, le Groupe Secor, ancienne firme-conseil en marketing et stratégie appartenant maintenant à KPMG, Madeleine Chenette a évolué comme influenceuse reconnue au Québec avant de devenir l’ambassadrice canadienne à l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Ambassadrice à l’OCDE
Bien décidée à mettre son expérience professionnelle au bénéfice des citoyens canadiens, cette femme au parcours atypique n’a pas hésité à revenir de Paris afin de se porter candidate pour le parti qui l’avait missionnée à l’Organisation de coopération et de développement économiques en 2019.
Selon ses propres dires, ce mandat lui a permis de faire valoir auprès des autres pays membres de l’OCDE le savoir-faire, l’expertise des différents ministères et organes gouvernementaux canadiens dans l’élaboration de politiques en matière de commerce, d’environnement, de défense, de cyberdéfense, entre autres. Un rôle de diplomate et d’influenceuse qu’elle a assuré sous la direction de la ministre des Relations internationales, Mélanie Joly.
De 2019 à l’automne 2024, elle a assuré ses tâches au bureau de Paris. « J’ai travaillé avec le marché européen et le marché français. J’ai eu le privilège de vivre en France pendant tout le tumulte de ces cinq dernières années. Ça été une expérience personnelle, mais aussi un grand apprentissage sur les 50 pays qui sont dans l’écosystème régulier de l’OCDE, parce qu’il y a 38 pays qui en sont membres », indique Mme Chenette, relatant aussi l’interdépendance des pays tant en termes de changements climatiques, qu’en termes de chaînes de valeurs, surtout dans le contexte des tensions géopolitiques provoquées récemment par le résident de la Maison-Blanche.
Parmi ses réalisations, la candidate libérale retient la mise en place d’un partenariat mondial d’intelligence artificielle.
De la récréologie à la stratégie
Bien qu’elle ne soit pas originaire du coin, elle dit connaître les besoins des citoyens de banlieue comme de milieux plus ruraux, ayant passé son enfance sur la ferme familiale de Saint-Ours, en Montérégie, entourée de sept frères et sœurs.
Son parcours relève d’ailleurs d’une série de hasards. Au départ, c’est la récréologie qui avait suscité son intérêt et dont elle a mis les connaissances pratiques en milieu hospitalier et en centres de soins de longue durée. Un environnement sociocommunautaire qui lui a permis de saisir les besoins de populations aux besoins spécifiques. Sa première carrière.
« Cet environnement communautaire m’a permis de comprendre la réalité des familles, ce que signifie le vieillissement et de travailler avec des bénévoles », explique Mme Chenette, qui s’est ensuite tournée vers les services de consultation après sa maîtrise en management.
Femme de défis
La candidate libérale ne craint pas les défis. « Je suis une femme très engagée dans mon travail, très engagée dans ma communauté parce que j’ai toujours été animée par les résultats des objectifs de mes entreprises, de mes organisations, mais en même temps, très impliquée dans différentes causes dans la communauté, que ce soit les femmes en état d’itinérance, la Fondation OLO pour aider les mères dès le départ avec leurs petits et aussi le milieu artistique. Je suis très intense », confie celle qui est mère quatre fois et bientôt grand-mère pour une cinquième fois.
Son apport à la circonscription ?
Son expertise des relations internationales ainsi que sa compréhension de l’interdépendance entre tous les paliers de pouvoir serviraient grandement la population régionale face aux défis à venir, laisse-t-elle entendre.
« On a quand même un vivier important d’entreprises, un écosystème de très grandes entreprises avec les comtés voisins. L’une des choses que j’ai apprises à l’OCDE, c’est que pour aider les citoyens, il faut travailler en extrême collaboration à tous les niveaux. On a donc besoin de travailler avec tous les leviers. Et mon expérience, c’est que j’ai travaillé à tous les niveaux. »
Rallier et prendre les intérêts de tout le monde, puis faire converger sur les tables de concertation ou de créer des partenariats entre le privé et le public, c’est le défi que se donne Mme Chenette. « Ça, c’est la chose qu’on sous-estime au Canada. On a un savoir-faire et on a de beaux succès par rapport à ça. Il y a bien des pays qui sont en apprentissage de ça », indique Madeleine Chenette, en cette première semaine de campagne électorale pour elle.
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