Cette majoration a été votée lors de la séance du conseil municipal de Mirabel du 9 mars dernier. Le maire Bouchard n’est toutefois pas parvenu à obtenir l’adhésion de tout le conseil, puisque le conseiller municipal du district 3, David Marra-Hurtubise, s’y est opposé comme il avait désapprouvé le projet de règlement visant cette mesure et déposé lors de la séance du 9 février 2015.
Pour celui-ci, c’est une question de principe. «On a déposé un projet de règlement n’ayant aucun justificatif ni considérant, alors je trouve cela délicat de devoir décider d’un salaire dans le contexte économique actuel», a-t-il souligné en marge de la séance du conseil municipal.
Le conseiller dit s’être informé auprès de l’Union des municipalités du Québec pour savoir s’il existait un cadre établi pour justifier la majoration de salaire d’un élu. Or, rien n’a été prévu à cette fin, a‑t‑il appris.
«Le maire dit qu’il travaille beaucoup et le justifie de façon verbale, mais il n’y a aucune trace écrite de cela, alors je m’y suis opposé», affirme le conseiller Marra-Hurtubise.
En plus d’un salaire de base, le maire Bouchard reçoit aussi une allocation de 15 787 $ non imposable et une rémunération de 11 449 $ à titre de préfet de la MRC de Mirabel et d’une somme de 290 $ à chacune des séances mensuelles.
Il faut remonter à 2009 pour voir une pareille augmentation au salaire du premier magistrat de Mirabel. Le maire de l’époque, Hubert Meilleur, avait obtenu une majoration salariale de 8 %, faisant passer son revenu annuel de 69 290 $ à 75 000 $.
En vertu de la loi, le salaire du maire était indexé chaque année, si bien qu’en 2014, il se chiffrait à 81 548,43 $.