Selon les quatre conseillers, c’est lors de la séance publique du 12 septembre dernier, que la mairesse a demandé d’accepter deux résolutions concernant la maison Abraham-Dubois sans avoir préalablement toutes les informations de base quant aux possibles coûts s’y rattachant.
Le conseiller Denis Hébert a questionné la mairesse à savoir si elle avait de l’information sur la condition actuelle du bâtiment en ce qui a trait au solage, la toiture, l’électricité, le chauffage, la plomberie et la structure. De plus, le conseiller Hébert a voulu savoir si elle connaissait les coûts additionnels pour la rénovation d’une maison patrimoniale.
Toujours selon les conseillers indépendants, aucun membre du conseil n’a été saisi de telles informations de base alors que la réponse de la mairesse a été «une fois la maison acquise, nous ferons l’estimation des coûts et discuterons de son utilité.»
«Nous aimerions, plaident les indépendants, une plus grande transparence de la part de la mairesse sur les motifs qui la pousse à aller de l’avant si rapidement. Nous ne connaissons personne dans la vraie vie qui achète une propriété pour ensuite la faire inspectée et connaitre les coûts s’y rattachant. Alors comment la mairesse et les membres de son parti peuvent-ils se payer ce luxe avec l’argent des citoyens?»
Maison patrimoniale
Bien que la maison Abraham-Dubois ait été classée patrimoniale par la MRC Thérèse-de-Blainville en mars 2013 et que la ville ait déjà prévu son acquisition dans ses budgets, les conseillers indépendants estiment que jamais il n’a été question au cours des années de faire son acquisition sans le terrain en entier.
«Le morcèlement de terrain demandé laisse la ville avec une petite parcelle de terrain autour de la maison qui nous semble inappropriée pour en faire une utilité quelconque puisqu’il n’y aura pas suffisamment de cases de stationnement», continue les conseillers, qui ajoute que ce morcèlement permettra au contracteur de construire des maisons sans avoir à rénover à ses frais la maison tel qu’il avait mentionné à plusieurs citoyens lors d’une consultation publique.
La conseillère Lyne Levert a voulu reporter le point à une date ultérieure afin de permettre au conseil de ville de prendre une décision mieux éclairée, mais la mairesse a refusé.
«Nous avons tous à cœur de sauver le patrimoine de notre ville, mais on ne peut le faire à n’importe quel prix et conditions. La population est-elle d’accord à rénover la maison Abraham-Dubois à n’importe quel prix? Nous aimerions que les citoyens se prononcent sur la question», de conclurent les quatre conseillers.
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