Depuis plus de quinze ans, les Blainvillois sont aux prises avec une problématique particulière au niveau du réseau électrique. Un volume anormal de pannes de courant coute environ 150 000$ par année à la Ville de Blainville, en plus d’entrainer des inconvénients comme la perte d’aliments et de placer des personnes à la santé vulnérable en situation précaire.
« Il y a plus de pannes à Blainville, et chacune des pannes est souvent plus longue à rétablir », affirme la mairesse, Liza Poulin.
Cette dernière explique qu’un manque d’élagage de la végétation ainsi que de maintenance de l’équipement seraient à l’origine, selon Hydro-Québec, de la majeure partie du problème.
« Parfois, dans mon secteur, je manque d’électricité trois fois par semaine », témoigne une résidente du secteur du Plan Bouchard.
Un autre citoyen situé près de Fontainebleau dit avoir enregistré jusqu’à 101 heures de coupure en 2019. Des documents fournis par Hydro-Québec confirment que, depuis plus d’une décennie, des dizaines de pannes annuelles surviennent et que celles-ci s’étendent de quelques secondes à plus de 20 heures, touchant jusqu’à 11 000 Blainvillois à la fois.
« C’est cyclique. L’ensemble des quartiers peuvent être affectés à un moment ou à un autre », ajoute Liza Poulin.
Des changements à l’horizon?
seulement en 2016 qu’elle a senti une « ouverture » de sa part, indique la mairesse.
« Ils nous ont présenté un plan triennal de maitrise de la végétation sur huit lignes qui étaient problématiques à travers Blainville », relate-t-elle.
Déployés sur trois ans, les travaux qui s’en sont ensuivis ont pu améliorer la situation. Le 27 avril dernier, une « journée portes ouvertes » sous forme de kiosques a été organisée par la société d’état, à la demande de la Ville. Les 350 Blainvillois présents ont eu la chance de poser leurs questions aux dirigeants, mais une certaine amertume est demeurée à l’issue de l’événement.
« Ça a permis à Hydro-Québec de comprendre l’insatisfaction généralisée qu’il y a sur notre territoire », croit Liza Poulin.
Blainville demande ainsi, tel qu’indiqué dans une résolution adoptée en séance du conseil municipal, de connaitre les mesures nécessaires de la part d’Hydro-Québec et de se faire présenter des échéances ainsi qu’un suivi régulier. Une rencontre à ce sujet était prévue entre la société d’état et la Ville le 29 juin dernier. Blainville ne compte pas cesser de travailler pour faire avancer les choses.
« On souhaite continuer à bien représenter notre population », conclut Liza Poulin.
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