« J’ai toujours été fière des initiatives portées par la Ville. La communauté rosemèroise a un ADN particulier. Ses citoyens sont des gens engagés et très respectueux de l’environnement et de son développement. Pour le moment, je sens une perte de vitesse sur ce qui nous définit. J’ai envie de voir les choses bouger pour répondre aux besoins qui sont criants », affirme-t-elle.
Marie-Andrée Bonneau, propose d’ouvrir le débat sur la vision d’avenir de la Ville en matière d’urbanisme, d’aménagement et de conservation des espaces verts. Elle se dit ouverte à la collaboration avec l’équipe en place, mais considère qu’une voix indépendante amènerait un débat sain sur la place publique et ferait entendre des voix peu entendues. « Ces enjeux ne sont pas une position qui doit découler d’une vision partisane, c’est une vision qui doit décrire notre identité rosemèroise, celle qui rassemble », soutient Mme Bonneau.
Celle-ci se dit heureuse de voir des femmes intégrer la scène politique municipale et espère en voir davantage au fil du temps. « Nous avons maintenant des mères de famille au conseil municipal. On ne voyait pas cela, il y a encore dix ans. Pour moi, le soutien aux femmes dans la région est essentiel. Il se passe quelque chose dans la société et j’ai envie d’en faire partie », assure Mme Bonneau.
Un appui d’importance
Sa candidature à titre de voix indépendante a été bien accueillie par Philipp Panet-Raymond, lui-même conseiller indépendant au siège 6 de Rosemère.
« Le poids de deux voix indépendantes pour soulever les enjeux dans la prise de décision aidera assurément à faire avancer le débat public. Je connais Marie-Andrée Bonneau depuis qu’elle a été conseillère municipale à Rosemère, de 2013 à 2017, et je suis confiant en sa capacité de trouver des solutions aux dossiers qui stagnent et à faire avancer les discussions. Je suis certain que nous pourrons travailler en collaboration », affirme M. Panet-Raymond.
Pour une vision urbanistique
Mme Bonneau considère que la Ville manque de vision urbanistique et déplore que des aînés ayant passé leur vie complète à Rosemère se voient contraints de quitter le territoire pour trouver un toit convenant à leurs nouveaux besoins.
« Ça me rend triste de discuter avec les aînés de notre ville, qui ont passé leur vie à donner à leur communauté et d’en arriver à la conclusion que Rosemère n’a plus rien à leur offrir, dit-elle. Je pense particulièrement à ces projets de développement qui faisaient partie des promesses de l’équipe en place aux dernières élections et du plan d’urbanisme qui stagne. »
Vision d’avenir à redéfinir
Selon Mme Bonneau, il est clair que la vision d’avenir de la Ville aurait dû être mieux définie au fil des dernières années.
Elle estime que les conséquences de ce manque de vision se font de plus en plus sentir au sein de la communauté. Elle s’en réfère au plan d’urbanisme préliminaire proposé aux citoyens en janvier 2021 et qui n’a jamais fait consensus depuis.
« En cette ère de changement, où la prise de position forte et affirmée est essentielle au débat sur l’environnement, où les villes avoisinantes se positionnent sur des projets de développement durable, réfléchis et innovants, nous, Rosemèrois, sommes dans une impasse. Le statut quo qui dure depuis maintenant 3 ans, sous prétexte que nous sommes dans l’attente que les législateurs se prononcent, nous plonge collectivement dans l’inertie et le manque de vision. La conséquence directe de ces discussions qui stagnent est de voir des projets urbanistiques qui ne nous ressemblent pas ! Je souhaite qu’un plan urbanistique concerté voie le jour. En l’absence de ces positions définies et supportées par l’administration actuelle, on risque tous, collectivement, de perdre gros », conclut Mme Bonneau.
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