À Ottawa, le whip en chef du gouvernement et le président du caucus ne sont pas membres du Conseil des ministres, un modèle qu’imitait Québec jusqu’à tout récemment, jusqu’à ce que M. Legault en décide autrement.
«M. Legault a décidé de me donner une promotion!» lance M. Laframboise, qui donc, lors des prochaines réunions du Conseil, aura dorénavant droit de parole, au même titre que les ministres.
«Ça me donne la chance comme président de caucus de m’exprimer, de ne pas être qu’un observateur comme l’étaient les whips des autres gouvernements. Je veux participer aux débats et je pourrai maintenant le faire» .
Le président de caucus a pour premier mandat d’établir l’ordre du jour et de diriger les réunions du Conseil des ministres. Il s’assure en outre que les sujets à l’ordre du jour sont pris en compte et que le temps alloué pour chaque rubrique est respecté. Depuis le 4 septembre, il peut maintenant contribuer et apporter son grain de sel.
Un plus pour la région?
Maintenant que Mario Laframboise a plus de pouvoir politique, les dossiers précieux pour la région, tel le prolongement de l’autoroute 19, se retrouveront-ils sur le dessus de la pile? Peut-être pas, mais le fait d’avoir un député au Conseil des ministres est définitivement un plus pour les Basses-Laurentides, convient le principal intéressé.
«Si nous parlons du réseau autoroutier au Québec, indique M. Laframboise, ce n’est pas vrai que je ne parlerai pas de la 19 ou de l’élargissement de la 15. Je ne veux pas dire aux autres qu’ils ne sont pas là, mais je veux au moins m’assurer que les dossiers qui ont été promis, tout comme les autres dossiers des autres régions, soient dans les discussions.»
La presse régionale
Président de l’Union des municipalités du Québec à la fin des années 90, en plus d’avoir occupé les fonctions de maire et préfet au cours de sa longue carrière politique, Mario Laframboise a toujours été un fervent défenseur de la presse régionale.
Porte-parole de la CAQ en matière d’Affaires municipales, il s’est prononcé contre la loi n’obligeant plus les Villes et Municipalités du Québec à publier leurs avis publics dans les journaux locaux. Selon lui, cela ne fait pas de sens.
«J’ai eu la chance d’expliquer au Conseil des ministres pourquoi j’étais contre, affirme M. Laframboise. Je comprends les Villes qui veulent sauver de l’argent, mais je comprends aussi que le citoyen est maintenant obligé d’aller fouiller sur un site Internet pour prendre connaissance d’un avis public. Pour moi, le citoyen est moins bien informé!»
En tant que législateur, le député de Blainville ajoute que son rôle est de s’assurer que le citoyen ait accès à l’information. Pour Mario Laframboise, la loi votée va dans le sens contraire.
«Quand l’avis public est publié dans un hebdo local, pour moi cette information est accessible et personne ne pourra appeler un maire pour lui dire qu’il ne l’a pas vue. Si tu ne l’as pas lue, ça devient ton problème! Comme c’est-là, le citoyen doit fouiller. À date, personne ne m’a convaincu que le journal local n’était pas le meilleur moyen de diffuser de l’information.»
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