À l’aide de documents obtenus grâce à l’accès à l’information, Martin Drapeau a pu savoir qu’en novembre 2011, la Société de développement économique Thérèse-De Blainville, mieux connue sous l’acronyme SODET (CLD), a octroyé un prêt de 152 500 $ à l’entreprise détenue par le conjoint de la mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato.
Bien que cette dernière ne siégeait pas à ce moment sur le conseil d’administration de l’organisme, Mme Cordato a accepté le poste de vice-présidente quatre mois plus tard, puis le poste de présidente du conseil d’administration de la SODET (CLD) en mars 2014. Elle a occupé ce poste jusqu’à la dissolution de l’organisme en septembre 2016.
Durant ses deux mandats, la SODET (CLD) a accordé quatre moratoires de remboursement de capital (variant de 3 à 8 mois, chaque fois). «Selon mes calculs, ces allégements peuvent représenter plusieurs dizaines de milliers de dollars après un terme de 60 mois, soit l’échéance convenue au départ.»
Lors de la séance du conseil de Boisbriand, le 22 août dernier, Martin Drapeau a demandé à Mme Cordato si elle ne voyait pas de conflit d’intérêts à accepter la vice-présidence, puis la présidence d’un organisme qui a consenti un prêt à l’entreprise de son conjoint. «Elle s’est défendue en disant qu’elle s’était retirée des réunions lorsque l’on traitait du prêt en question. C’est également ce que rapportent les procès-verbaux de la SODET (CLD).»
Pour Martin Drapeau, «il est évident que la présidente d’un organisme ne peut perdre toute son influence sur son conseil d’administration en allant prendre un café pendant que l’on discute d’un sujet touchant l’entreprise de son conjoint. Mme Cordato n’aurait jamais dû accepter ces mandats au sein de la SODET (CLD).»
D’autre part, toujours le 22 août, Mme Cordato a affirmé que le prêt de l’entreprise de son mari avait été entièrement remboursé. À la séance du conseil du 12 septembre, le chef de l’action citoyenne de Boisbriand voulait lui demander de rendre publique la quittance de ce prêt auprès de la MRC de Thérèse-De Blainville. Or, selon les dires de M. Drapeau, elle ne lui a pas donné l’occasion de lui formuler cette demande, «menaçant» de le faire expulser de la salle du conseil. «Et v’lan pour la transparence!» , dénonce le candidat à la mairie.
«Il est donc du devoir de chef du parti d’opposition à Boisbriand de demander à la mairesse de rendre public le document qui atteste qu’elle n’a pas menti à la population et que le prêt en question a bel et bien été remboursé en entier.»
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