Megan n’était âgée que de deux ans quand elle a reçu son diagnostic de leucémie aiguë lymphoblastique. «Megan était une enfant qui bougeait beaucoup, un petit clown dans la famille», explique son père, Carl Bernier. «Puis un jour, elle s’est mise à dormir partout, elle ne marchait plus. On a consulté pour une verrue au pied, puis c’est à ce moment qu’on s’est retrouvé à l’Hôpital Sainte-Justine, de Montréal.»
Megan était atteinte d’un cas typique de leucémie, où les globules blancs de son sang grandissent et meurent rapidement, affaiblissant radicalement son système de défense.
Pour ses premiers traitements de chimiothérapie, Megan est restée pendant 40 jours sans sortir de l’hôpital. Durant les deux années suivantes, elle a pu retourner à la maison entre les autres traitements de chimiothérapie.
L’aide de LEUCAN
Carl Bernier se souvient que sa fille a été prise en charge par LEUCAN dès la troisième journée à l’hôpital. «On nous offre immédiatement de la documentation, un kit de départ.»
Carl Bernier ne cesse de remercier l’organisme pour son aide. «Quand Megan a reçu son diagnostic, on se sentait comme dans une mer en train de se noyer. Les gens de LEUCAN étaient toujours prêts à nous aider et nous supporter.»
LEUCAN est présente à l’hôpital, mais également en organisant des activités sociales pour les familles touchées par la maladie. C’était le cas la semaine dernière, alors que ces familles se retrouvaient aux Glissades des Pays-d’en-Haut, à Piedmont.
«Ce type d’initiative nous aide à nous changer les idées. Megan côtoie d’autres enfants qui ont été touchés par la maladie. Les bénévoles de LEUCAN partent parfois avec eux et cela nous permet d’échanger avec les autres parents. On en apprend beaucoup à chaque fois», explique Carl Bernier.
On sait que LEUCAN fait de nombreuses collectes de fonds durant l’année, le Défi des têtes rasées étant le plus connu. Les fonds amassés servent en partie à la recherche médicale sur le cancer, mais aussi pour offrir du soutien aux familles. «Ils offrent certains services aux familles, des massages pour gérer le stress ou même de l’aide psychologique pour les frères et sœurs.»
Elle retrouve ses sœurs
Depuis quelques mois, Megan a retrouvé ses deux sœurs, Maude (dix ans) et Marik (huit ans), à plein temps à la maison et repris ses activités. Les trois ont développé une forte complicité. «Elle parle beaucoup, comme si elle devait raconter toutes ces choses qu’elle avait gardées en elle pendant ses séjours à l’hôpital. Je dirais que Megan a retrouvé sa joie de vivre, même si elle se fatigue plus vite que les autres enfants», affirme le père.
Megan a aussi retrouvé son look de petite fille depuis que ses cheveux ont repoussé et elle se considère chanceuse d’avoir passé à travers la maladie sans d’autres séquelles. Chez les Bernier, on croise les doigts pour que les cinq années de rémission mènent à la guérison complète.
Pour l’instant, Megan est suivie sur une base mensuelle, bientôt aux huit semaines, et ne reçoit plus de traitement draconien. Bref, ça va bien. «Ça va bien, mais on peut appeler LEUCAN au besoin, on sent vraiment que la porte est ouverte!», conclut le père. D’ailleurs, pour remercier LEUCAN de son aide, Carl Bernier s’est impliqué au sein du conseil d’administration régional de l’organisme.
En septembre prochain, Megan devrait commencer la maternelle, en même temps que les enfants de son âge, elle qui fréquente la prématernelle depuis l’automne. Elle ira à la même école que ses deux sœurs. La seule différence sera que Megan n’aura pas fréquenté la garderie.