La Fondation Drapeau et Deschambault compte en son équipe d’administrateurs plusieurs membres issus du milieu entrepreneurial et des bénévoles dévoués pour faire rayonner sa mission. Depuis octobre 2016, c’est la Blainvilloise Michelle Lapointe qui est à la tête du conseil d’administration de cette fondation.
Celle qui a succédé au président sortant Joé Bélanger explique que quelques changements se sont opérés au sein de l’organisme qui vise maintenant encore plus à assurer le bien-être des résidents du CHSLD. «Au fil du temps, la mission de la Fondation a changé. Pendant longtemps, on embrassait l’idée d’amasser des fonds pour bâtir un hôpital, mais suite à des échanges avec les acteurs gouvernementaux qui auraient été impliqués dans ce projet, nous avons décidé d’orienter dorénavant notre mission sur les soins des patients dans leurs milieux de vie» , explique la présidente.
Une mission proche des résidents
L’organisme se donne d’ailleurs la mission de «procurer aux résidents des CHSLD Drapeau-Deschambault et Hubert-Maisonneuve, de l’équipement spécialisé, du transport adapté, et d’aider à développer l’intérêt des résidents avec des projets comme la musicothérapie, l’animation du milieu de vie et la zoothérapie» , peut-on lire dans les documents officiels de la Fondation.
L’arrivée de Michelle Lapointe à la tête du conseil a aussi été le début d’un virage dans l’organisation où a été créé, en 2017, le poste de directrice générale. «Aujourd’hui, les fondations, ainsi que les organismes sans but lucratif, sont toutes “en compétition” entre elles. Elles répondent toutes à des besoins réels de leur collectivité et sollicitent les entrepreneurs. Nous devons donc nous démarquer, tenter de diminuer nos dépenses tout en amassant plus de fonds pour aider nos résidents» , explique cette dernière.
Demandes croissantes
Pour elle, le vieillissement de la population est tangible, notamment avec le nombre croissant de demandes d’aide que reçoit la Fondation, que ce soit pour des équipements spécialisés tout comme pour des services. Une hausse des demandes à laquelle la Fondation s’efforce de répondre selon les moyens à sa disposition.
«Pendant mon mandat à la présidence, j’aimerais créer davantage de partenariats avec des entrepreneurs qui souhaitent donner du temps, des équipements ou des fonds pour améliorer la qualité de vie des personnes qui vivent au CHSLD» , explique-t-elle.
Défaire les préjugés
Elle souhaite finalement être capable de venir à bout de préjugés tenaces dans l’imaginaire collectif. «Ce ne sont pas que des personnes âgées qui résident dans les CHSLD. Oui, il y en a beaucoup, mais il y a aussi des patients qui sont des grands accidentés de la route, des gens atteints de la sclérose en plaques, des personnes atteintes du Parkinson, etc. De tous âges» , précise Michelle Lapointe.
«Nous devons aussi finalement défaire le mythe selon lequel notre système de santé est gratuit et que tout est payé. Ce n’est pas vrai, et la Fondation vient pallier des besoins importants pour des personnes qui n’ont pas les fonds nécessaires pour obtenir un équipement spécialisé, par exemple» , de conclure la présidente.
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