Le citoyen mirabellois Desjardins Touchette en a marre. Il dit voir de plus en plus de mouches se multiplier, ce qui gâche sa qualité de vie ainsi que celle de plusieurs citoyens.
«Ce n’est pas juste une ou deux mouches, mais une épidémie de mouches. C’est impossible de s’allonger derrière sa maison sans voir arriver une centaine de mouches», a lancé le citoyen, à la séance ordinaire du conseil municipal du 10 août dernier, qui se tenait dans le secteur de Sainte-Scholastique.
Visiblement exaspéré par la situation qui persiste plus particulièrement dans son secteur, celui-ci s’est documenté sur ce qui pouvait bien attirer autant de mouches, en plus de les prendre en photos.
Pour mieux illustrer sa requête, il a donné en exemple le cas du traiteur Aux 1001 saveurs, commerce situé sur le boulevard du Curé-Labelle, tout près de chez lui, dans le secteur de Saint-Janvier.
Le citoyen Desjardins Touchette affirme que le commerçant ne prend pas les mesures adéquates pour éviter que ses déchets alimentaires n’occasionnent d’odeurs désagréables pour l’entourage.
Selon lui, si la Ville légiférait sur la procédure de compostage, le commerçant n’aurait pas le choix de se plier aux règlements municipaux et de prendre les mesures qui s’imposent telle l’installation de ventilateurs supplémentaires. Ou encore à garder leur bac brun de compost à l’intérieur du commerce.
M. Desjardins Touchette a déjà convoqué l’inspecteur de la Ville de Mirabel, mais son déplacement n’a rien donné. Sans règlement, il n’y a rien à faire, lui a laissé savoir ce dernier.
«Moi, je respire ces odeurs à la journée longue, à partir de 9 h le matin. Moi et mon voisin n’ouvrons malheureusement plus nos fenêtres et notre porte-patio arrière. Ça touche à ma qualité de vie, c’est vraiment pas drôle», a assuré le Mirabellois.
Ce dernier suggère à la Ville d’effectuer le ramassage des ordures compostées le vendredi, plutôt que le mardi, afin d’éviter l’accumulation au cours du week-end de viandes qui occasionnent la formation d’asticots en demeurant dans le bac, alors qu’elles se décomposent.
Il demande également à ce qu’un règlement précise de jeter les restes de viandes et poissons dans le bac à la dernière minute, quitte à les conserver dans un sac, au congélateur, en attendant le jour du ramassage. La Ville pourrait fournir un sac biodégradable pour ce type de déchets, souligne-t-il.
Le citoyen Desjardins Touchette croit que peu de gens respectent en réalité cette mesure préventive. Il invite plutôt le maire Bouchard à suivre l’exemple d’autres municipalités, qui ont déjà adopté des règlements pour encadrer leurs citoyens dans leur opération de compostage. Prévost, Saguenay et même Sainte-Marthe-sur-le-Lac, dit-il.
«On va trouver des solutions. On va vérifier la réglementation sur les nuisances», a répliqué le maire Jean Bouchard, en ajoutant qu’il faudra peut-être faire de la sensibilisation sur la façon adéquate de composter.