« Si l&#8217;entente obtenue pour les travailleuses et les travailleurs des services publics contient des gains et permet d&#8217;éviter des reculs au niveau du régime de retraite, c&#8217;est grâce à une mobilisation sans précédent des membres partout au Québec ainsi qu&#8217;à la solidarité de toutes nos organisations. C&#8217;est une fierté pour nous que d&#8217;avoir vu ce Front commun passer à l&#8217;histoire en étant le plus large et le plus soudé des 50 dernières années » ont souligné les porte-paroles du Front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l&#8217;APTS, par voie de communiqué.



<h2>Pas un chèque en blanc</h2>



« Si nous reconnaissons des avancées, il reste beaucoup de pain sur la planche pour améliorer l&#8217;accessibilité et la qualité des services publics. Cette entente n&#8217;est pas un chèque en blanc pour le gouvernement. On ne doit pas attendre les prochaines négociations pour valoriser nos réseaux de l&#8217;éducation, de la santé et des services sociaux et du collégial, de même que le travail de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien. Les travailleuses et les travailleurs ont exprimé de grandes attentes et toutes nos organisations poursuivront leurs efforts afin d&#8217;améliorer leurs conditions de travail et de pratique », ont ajouté les porte-paroles.



Par ailleurs, le Front commun juge très problématiques les déclarations du premier ministre Legault de dimanche dernier, annonçant un prochain budget « largement déficitaire » en raison des négociations avec le secteur public.



&nbsp;« Le financement des services publics ne constitue pas une dépense mais un investissement. Mieux les financer, c&#8217;est un choix politique — le seul choix responsable — qui doit être assumé. Le gouvernement ne remet pourtant pas en question d&#8217;autres choix politiques coûteux pour les finances publiques, comme les baisses d&#8217;impôts et les investissements accordés aux entreprises privées. »



Le Front commun a, finalement, tenu à souligner l&#8217;appui de la population à la cause des services publics.



« Les 420 000 travailleuses et travailleurs se sont mobilisés comme jamais, car ils et elles ont à cœur les services offerts à la population. L&#8217;appui des Québécoises et des Québécois ne disparaît pas avec cette entente. Tout le Québec tient à avoir des services publics accessibles et de qualité et peut compter sur nos organisations pour continuer à les défendre. C&#8217;est un message puissant qui est envoyé au gouvernement Legault à la veille de nouvelles grandes réformes dans la santé et les services sociaux ainsi qu&#8217;en éducation », ont déclaré les représentants syndicaux.

Le citoyen Florent Gravel, qui est à la tête de Mouvement Blainville, tient à rappeler à ses concitoyens qu’il avait pris l’engagement d’un gel de taxes pour quatre ans avec 12 mois sans intérêts lors de la campagne électorale municipale de 2021 où il se présentait contre Mme Poulin.



Bataille des chiffres



« Dans un article du Nord Info daté du 22 septembre 2021, Mme Poulin, lors de la campagne électorale, s’était moquée de cet engagement non seulement en la ridiculisant mais surtout en induisant les citoyens en erreur. Elle y a mentionné « qu’en supposant que l’IPC atteigne 2%, cette promesse pourrait représenter des pertes de près de 6.2 M$ par année en revenus de taxation, donc plus de 24 M$ en quatre ans.&nbsp;»&nbsp;De plus, elle apeurait la population en disant que&nbsp;«&nbsp;Florent Gravel devra inévitablement couper dans les services directs rendus aux citoyens.&nbsp;»



M. Gravel calcule qu’avec les revenus de taxation de 51 M$ en 2020, l’IPC de 2% donne seulement un manque à gagner de 1 M$ par année, soit 4 M$ pour 4 ans et non 24 M$ comme elle le mentionnait.&nbsp;



Celui-ci reproche à Mme Poulin d’avoir mis en doute sa connaissance du milieu municipal alors qu’il proposait douze paiements sans intérêts.&nbsp;&nbsp;«&nbsp;Une ville n’a pas le choix de prélever des intérêts, c’est dans les lois municipales. M. Gravel devrait être plus sérieux et valider la pertinence de ses engagements auprès de gens compétents avant de les proposer à la population », avait-elle conclu.



« Or, j’avais justement vérifié l’information. La Ville de Lévis propose depuis plus de dix ans le paiement des taxes en 12 versements et ce sans intérêt. Comment se fait-il qu’une ville aussi bien nantie que Blainville n’offre pas cette opportunité à ses citoyens? », s’indigne-t-il.



« Sachant que la Ville avait fait un surplus de près de 50 M$ en 2020, j’étais très à l’aise avec cet engagement. Les années 2021 (+ 30 M$) et 2022 (+ 31 M$) sont venues confirmer que mon choix, avec des surplus plus qu’importants, était une très belle et honnête proposition à faire aux Blainvillois », poursuit-il.



Rappel des chiffres



Pour être certain que son message soit bien compris par ses concitoyens, M. Gravel tient à revenir sur certaines données budgétaires.&nbsp;



« Les surplus accumulés de la ville qui étaient de 256 M$ en 2019 étaient rendus à près de 297 M$ en décembre 2022, soit une augmentation de près de 41 M$. Les immobilisations qui étaient de 769 M$ en 2019 étaient de plus de 860 M$ en décembre 2022, soit une augmentation de plus de 91 M$. Et pourtant la dette de la Ville qui était de 171 M$ en 2019 avait diminué à 162 M$ en décembre 2022, soit une diminution de 9 M$. Nous sommes à même de constater que même si nous payons les vieux emprunts, les 91 M$ additionnels en immobilisations n’ont occasionné aucune augmentation de la dette. Que nous réservent les chiffres au 31 décembre 2023 alors que les Blainvillois ont subi une augmentation 6.47% en 2023? »



&nbsp;«&nbsp;Mme Poulin, les revenus de taxation résidentielle ont rapporté à la ville environ 60 M$ en 2023. En ajoutant 6.36% cela donne environ 4 M$ de revenus additionnels. En sortant de deux ans de pandémie et d’une augmentation importante des taux d’intérêts, ne pensez-vous pas que les citoyens, dont vous dites prendre à cœur leurs intérêts, n’auraient pas apprécié un peu de souplesse de votre part?&nbsp;Vos surplus annuels plus que récurrents le permettent facilement », conclut M. Gravel.&nbsp;

Mouvement Blainville dénonce une hausse de taxes jugée erronée

Attaquée verbalement par une poignée de ses concitoyens à propos de la supposée toxicité des déchets enfouis par Stablex lors de la séance du conseil municipal du 20 février, la mairesse Liza Poulin a dû les faire expulser par la police à l’extérieur de la salle de l’hôtel de ville.&nbsp;



&nbsp;Le dérapage a eu lieu peu après le début de la séance, lors de la première période de questions réservée aux citoyens. La mairesse Poulin avait prévenu les citoyens dans la salle de se restreindre à une intervention maximale de cinq minutes chacun.



Tout se passait bien jusqu’à que Stablex soit au cœur des interventions. Après la prise de parole pacifique de quelques citoyens, le ton est monté d’un cran lorsque le citoyen Claude Beaudet a saisi le micro, faisant même preuve d’agressivité verbale à l’endroit de la mairesse Poulin, suivi de paroles acerbes de quelques citoyens dont Martine Ouellet.



Un échange de cris



« Madame Poulin, quelle est la compétence de la Ville pour la santé populationnelle ? Y’a des petits bonhommes de 7-8 ans qui vont jouer dans l’eau et s’exposent aux contaminants », a lancé le citoyen Beaudet sur un ton vindicatif, le doigté vers la mairesse Poulin.&nbsp;



C’est dans un échange de cris entre M. Beaudet et Mme Poulin que s’est poursuivie la « discussion ».



« M. Beaudet, vous m’avez posée la question à la dernière séance du conseil et vous revenez me poser la même question », a rétorqué Mme Poulin au citoyen, visiblement hors de lui.



« Au Québec, il y a des municipalités qui réclament l’intervention de la Direction de la Santé publique pour faire une étude épidémiologique de leur population. Ça fait 40 ans que l’on subit ce monstre-là. Et vous allez dire que vous n’êtes pas défini (la Ville) par ça, Madame ? Je suis convaincu que ça va être démontré et vous en paierez le prix politique », a-t-il clamé.



Celui a été suivi par la prise de parole de Martine Ouellet, s’accaparant du micro en élevant elle aussi la voix. 



Mme Poulin a tenu à souligner la redondance dans les questions des citoyens à la période de questions, ce qui, a-t-elle laisser entendre, rebute les gens à venir assister à la séance du conseil municipal.&nbsp;



Et ce n’est pas fini!



Le sujet de Stablex n’est pas nouveau. Voilà des mois que des citoyens blainvillois, inquiets, poussent la mairesse Poulin à agir pour en finir avec les activités d’enfouissement de matières supposément toxiques opérées par Stablex.



Un regroupement de citoyens suit activement le dossier. En novembre dernier, des citoyens ont effectué un échantillonnage du sol en vue d’obtenir une analyse préliminaire, laquelle a été effectuée par un dénommé Daniel Green, connu comme militant environnementaliste et vulgarisateur scientifique.



Depuis, les citoyens reviennent à la charge auprès de la Ville afin que l’on procède à des analyses plus poussées.&nbsp;



Pour un échantillonnage approfondi



Juste avant que les tons ne montent, un citoyen du nom de Legault a d’ailleurs saisi le micro afin de demander calmement à la mairesse que son administration y donne suite ou qu’elle exige du ministère de l’Environnement qu’il procède à cet échantillonnage.



« Ce soir, on vient demander l’aide de la Ville. On a été surpris de la facilité avec laquelle on a trouvé des contaminants en quantité importante sur certains échantillonnages, autant dans l’eau que dans les sédiments et on était sur les terres publiques autour de Stablex. Et on n’a fait qu’un petit échantillonnage citoyen. On sait que 25 % de nos déchets proviennent de l’Ontario, 25% de partout au Québec et 50 % des États-Unis. On espère que vous êtes conscientes que vous avez fait plus que votre part dans la réception de déchets industriels toxiques », a indiqué le citoyen.&nbsp;



En janvier, Mme Poulin leur avait laissé savoir que des employés des services techniques de la Ville s’apprêtaient à rencontrer l’organisme Eau Secours et qu’elle prendrait une décision à la suite de leur discussion. 



« Nous sommes toujours en attente des résultats des analyses approfondies. Soyez assuré que nos équipes techniques vont prendre connaissance des résultats des analyses approfondies et soyez assuré de notre collaboration à la lumière de ces résultats et je privilégierais d’exiger de la part du ministère de l’Environnement qu’il procède à des analyses », lui a répondu Mme Poulin.&nbsp;



Celle-ci a fait part des considérations de son administration depuis le rapport du BAPE sur le sujet. 



« On serait dû pour faire un état des lieux, on devrait se doter de nouvelles orientations et d’un plan d’action prenant en compte les nouvelles considérations territoriales. Ça cadre complètement dans notre discours et on veut voir les alternatives, car on a le devoir de donner des alternatives à nos entreprises. C’est le message sur lequel nous planchons depuis le rapport du BAPE&nbsp;», a expliqué Mme Poulin.

Négociations du secteur public | Le Front commun confirme l’adoption de l’entente de principe

Pas un chèque en blanc