Depuis plus d’un an, Nicole Tremblay rend visite à Mme Durocher, à la Résidence du boisé, de Sainte-Thérèse. Bien que cette relation ait été initiée par l’organisme Les Petits frères, dont la mission est justement de mettre un «vieil ami» en contact avec un «petit frère» (une «petite sœur» , dans ce cas-ci), elles sont rapidement devenues de bonnes amies.
C’est à raison d’une fois par semaine que se rencontrent les deux dames depuis janvier 2017. L’été, elles se rendent volontiers à l’extérieur, apprécier le beau temps. L’hiver venu, elles demeurent dans la chambre de Mme Durocher. Et pendant une heure et demie, elles se racontent leur vie, se découvrent, apprennent à se connaître.
«On placote tout le temps. Nous avons toujours quelque chose à nous dire. Nous partageons nos souvenirs. Aujourd’hui, c’est comme si nous nous étions toujours connues!» lance Mme Tremblay.
«Elle me raconte un paquet de menteries (sic)!» rétorque Mme Durocher, avant de reprendre son sérieux.
«C’est facile. On peut parler de toutes sortes de choses. C’est bien intéressant. Elle me raconte ses voyages. Et moi, qui ne peux plus voyager, j’ai l’impression de voyager avec elle!»
Mme Durocher apprécie grandement ces visites hebdomadaires, elle qui, à 83 ans, et sans enfant, commençait à trouver le temps long.
«J’ai expliqué aux quelques membres de ma famille qui viennent me visiter qu’avant de partir, j’avais envie de connaître d’autres gens» , dit-elle pour expliquer son désir de faire appel aux Petits frères.
Interactions avec les aînés
Les décès survenus dans un court intervalle de temps d’un oncle et d’une tante à qui elle rendait visite régulièrement ont obligé Nicole Tremblay à revoir son emploi du temps. Intéressée par le bénévolat et appréciant particulièrement les interactions avec les personnes âgées, elle s’est reconnue dans la mission de Les Petits frères.
«Je suis quelqu’un d’intravertie, donc, je préfère les petits groupes au sein desquels je me sens plus à l’aise. Avec Mme Durocher, dans le fond, on s’entraide» .
Les Petits frères comptent actuellement quelque 80 bénévoles comme Mme Tremblay, dans les Basses-Laurentides, et 73 Vieux amis, et ce, en seulement 3 ans d’opération.
«Nous recevons de plus en plus de signalements. La demande pour un petit frère est en constante progression» , d’expliquer Nathalie Robert, coordonnatrice chez les Petits frères.
Elle ajoute que la recherche de bénévoles est au cœur de ses priorités, mais encore faut-il trouver «les bons» .
«Ce n’est pas toujours évident de trouver un match parfait comme celui entre Nicole et Mme Durocher. Et il faut dire que cette dernière est un ange, ce qui n’est pas toujours le cas! Notre rôle est de jumeler le bon bénévole avec le bon vieil ami.»
Pour devenir bénévole, il suffit de visiter le [http://petitsfreres.ca]. Pour devenir un vieil ami, il faut être âgé de 75 ans et plus et ne pas avoir de familles très proches, tels enfants, mari, épouse.
Chaque année, outre leur rencontre hebdomadaire, les Vieux amis et les bénévoles ont l’occasion de se réunir à quelques reprises, à la Maison Juliette-Huot, située à Oka, pour célébrer des occasions spéciales tels Noël et Pâques, mais aussi pour le camp d’été.
Ceux et celles qui souhaitent appuyer Les Petits frères dans sa mission peuvent le faire en participant au souper-bénéfice qui aura lieu le 5 mars au Golf Les Quatre Domaines. Organisé sous la présidence d’honneur de Serge Langlois, président du Groupe JCL, cet événement est d’une importance majeure pour assurer la pérennité de l’organisme.
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