Parce que de plus en plus de gens de la région ont faim, la générosité de la population est sollicitée, le dimanche 10 décembre, alors que se tiendra, au chalet du parc Ducharme à Sainte-Thérèse, la journée portes ouvertes du Panier d’épicerie populaire.
À cette occasion, les nombreux bénévoles du Centre d’entraide Thérèse-De Blainville, du Centre Regain de vie et des Services d’entraide Le Relais seront sur place pour accepter les denrées non périssables et dons en argent en échange d’une visite des lieux.
«C’est impressionnant à voir. On prend tout le chalet. C’est comme une vraie épicerie!» de dire Danièle Bilodeau du Centre d’entraide Thérèse-De Blainville, avant d’ajouter que pour ceux et celles qui ne sauraient pas trop quoi apporter comme denrées, il y a bien sûr les favoris.
«Le café, le beurre d’arachide, les produits hygiéniques, les aliments pour les lunchs des enfants et tout ce qui est nourrissant tels le thon ou le jambon en boîte sont de bons vendeurs. Lorsque les gens peuvent en mettre dans leur panier, ils en sont très heureux!»
Mme Bilodeau est bien placée pour dire ce que ses clients préfèrent. C’est qu’au cours de la dernière année, plusieurs d’entre eux, une centaine de familles en fait, ont bénéficié du soutien alimentaire hebdomadaire de l’organisme. Toutefois, lorsqu’arrive la période des Fêtes, le nombre de ménages dans le besoin grimpe en flèche.
«En 2016, a précisé Danièle Bilodeau, le PEP a répondu à 640 demandes de familles, ce qui représente 1 341 personnes, soit 407 enfants et 934 adultes. On s’attend à recevoir encore plus de demandes cette année.»
Les familles sélectionnées le sont selon des critères rigoureux préétablis.
Les pauvres travaillent
Le visage de la pauvreté a bien changé depuis la première édition du Panier d’épicerie populaire en 1994. Selon une récente étude menée par un mouvement humanitaire, sur dix personnes en situation de pauvreté de nos jours, quatre travaillent et cinq ne sont pas en situation de travailler, en raison d’une maladie ou d’un handicap. «La pauvreté ne paraît plus, dit Danièle Bilodeau. Aujourd’hui, avec les friperies, les moins nantis ne sont plus habillés comme la chienne à Jacques, mais avec des vêtements de marque. Alors, oui, la pauvreté a changé.»
Selon elle, même en travaillant au salaire minimum, il est difficile de joindre les deux bouts. Imaginez sur l’aide sociale.
«C’est 923 $ par mois, insiste Mme Bilodeau. On ne trouve pas ici de loyers en bas de 600 $ par mois, poursuit-elle. Il reste donc 323 $ pour payer la nourriture, l’Hydro, la passe d’autobus, etc. Un enfant qui a besoin de bottes et l’autre qui a besoin de lunettes… t’es faite! C’est fou!»
C’est justement pour aider ses nombreuses familles dans le besoin que le PEP ouvrira ses portes à la population le 10 décembre.
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