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Pablo Rodriguez conscient du travail qui l’attend

Photo : Benoît Bilodeau -De passage dans les Basses-Laurentides

Pablo Rodriguez mise sur le retour du PLQ régional.

Pablo Rodriguez conscient du travail qui l’attend

Publié le 13/02/2025

Conscient des défis qu’il aura à relever s’il est élu chef du Parti libéral du Québec (PLQ), dont ceux de relancer cette formation politique et de battre François Legault, l’ancien député et ministre fédéral Pablo Rodriguez ne cache pas s’être lancé dans cette course en toute connaissance de cause.

Après quelques semaines de campagne, le principal intéressé est d’avis que « les choses redeviennent possibles » pour le PLQ.

« Je sais à 100 % ce qui m’attend. J’y ai réfléchi beaucoup avant. Ce n’est pas après qu’on réfléchit, c’est avant. Et oui, je savais qu’il y avait des défis énormes. Le PLQ est arrivé [lors des dernières élections provinciales] troisième, parfois quatrième et même cinquième dans certaines régions. Donc, je savais que le défi était colossal. Il y a un travail de fond à faire, et je vais le faire », de lancer le candidat, alors qu’il était de passage dans les Basses-Laurentides, le mercredi 5 février, pour « mousser » sa candidature.

Il a d’abord profité de cette tournée d’un jour pour s’arrêter aux bureaux du Groupe JCL pour une entrevue de quelque 30 minutes. Puis, disant après pris connaissance du « dossier itinérance » publié dans vos hebdos L’ÉVEIL et NORD INFO, il a choisi d’aller à la rencontre de l’équipe du Répit de la rue, à Saint-Eustache, où l’organisme Les Ressources communautaires ACJ+ offre des services de dépannage pour les personnes itinérantes, pour enfin compléter sa visite dans la région au Café de la Gare, à Rosemère, pour échanger avec ceux qui le soutiennent déjà et ceux qui pensent à l’appuyer.

PLC et PLQ : Beaucoup de similitudes

Élu une première fois à l’âge de 36 ans comme député fédéral de la circonscription d’Honoré-Mercier en 2004 avec Paul Martin comme chef du Parti libéral du Canada (PLC), défait en 2011 et réélu en 2015 après avoir aidé Justin Trudeau à devenir le nouveau chef du PLC et à reconstruire la formation libérale, Pablo Rodriguez voit donc beaucoup de similitudes à ce qu’il a vécu et sur ce qui l’attend s’il se retrouve à la barre du PLQ le 15 juin prochain.

« Après l’élection de 2011, avec la vague orange, c’était 6% de comtés, puis chez les francophones, on était à 5-6 %. Le parti était à terre à ce moment-là […] Pendant deux ans , j’ai rebâti le parti au complet […] Et on est passé de 6 députés au Québec à 40 députés. Tout le monde disait que ça allait prendre deux élections… Un peu comme aujourd’hui avec le PLQ que bien du monde considère loin derrière… », ajoute, pour bien se faire comprendre, celui qui croit avoir les qualités requises pour relancer le PLQ, dont celles d’être un « rassembleur » et d’avoir « géré certains des plus gros ministères au Canada ».

Photo Benoît Bilodeau
L’ancien député et ministre fédéral Pablo Rodriguez, candidat à la direction du Parti libéral du Québec.

Trois mots-clés

Déjà, le politicien âgé de 57 ans mentionne qu’il a un plan de match pour déloger la Coalition avenir Québec (CAQ) qui, à ses yeux, a « abandonné le Québec ». « On va se retrouver avec un déficit de 11 milliards; le temps d’attente, l’accès aux médecins, cela n’a pas été amélioré. Ce qu’on veut ici, dans les Basses-Laurentides, comme n’importe où ailleurs, c’est un bon gouvernement. C’est ce que je veux offrir. Un gouvernement responsable, sans grosses promesses. Ce que je peux vous promettre [cependant], c’est d’être honnête, puis de donner le meilleur de moi-même », mentionne qui pourrait bien devenir chef du PLQ le 15 juin prochain.

Pour M. Rodriguez, trois mots-clés vont guider son action : relance économique, pour reprendre le contrôle des finances publiques et augmenter les revenus; dignité humaine, pour permettre aux gens d’avoir accès un logement « digne de ce nom » et aux soins de santé qu’ils méritent et pour que les élèves cheminent bien dans le système d’éducation; et, enfin, équité entre les régions, « parce que celles-ci, qui se sentent abandonnées, font partie de la solution ».

Respect aux élus locaux

Questionné sur les solutions à apporter dans les Basses-Laurentides en ce qui a trait au transport collectif, le candidat à la direction du PLQ soutient que c’est à la région que revient le soin de déterminer ce qui est mieux pour elle.

« Qui suis-je pour dire à Saint-Eustache, à Rosemère, ’’c’est ça que tu as besoin’’, parce que le gouvernement met des sous dans le transport en commun ? Le gouvernement ne connaît pas la réalité locale mieux que nos élus locaux. Je pense que la première chose, c’est de respecter nos élus locaux, au lieu de les traiter de chialeux et de quêteux comme ça a été le cas », de répondre M. Rodriguez.

Guerre commerciale avec les États-Unis

Enfin, en ce qui a trait à cette guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis momentanément mise sur pause, M. Rodriguez estime qu’il faut prendre dès maintenant des mesures structurantes pour y faire face. Comme répliquer aux tarifs douaniers que le président américain Donald Trump imposera ; mettre des programmes en place pour appuyer les entreprises, surtout les PME ; bonifier l’assurance-emploi ; entamer des pourparlers avec les autres provinces pour faire tomber les barrières interprovinciales ; diversifier les marchés, comme avec les pays du G7 et la région indo-pacifique avec lesquels le Canada est le seul pays à avoir des traités de libre-échange.

« Le sursis, ça vaut ce que ça vaut. On n’a plus le choix. Il faut qu’on s’adapte. On ne peut pas se permettre de dormir sur la ‘’switch’’ […] Parce que 30 jours, six mois, deux ans, ça ne veut rien dire. Puis, Trump se réveille un matin, il a mal à la tête et ça lui tente de remettre ça, les tarifs. Ces deux ans, j’espère qu’on ne l’aura pas perdus… », de conclure Pablo Rodriguez.