C’est par la voie d’un communiqué de presse, dans lequel M. Larocque revient sur ses 24 années de carrière en politique municipale, que celui-ci annonce son départ. Il ajoute qu’il quittera également, et ce, dès les prochaines semaines, ses fonctions de préfet et de délégué au conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal.
M. Larocque explique cette décision en évoquant, notamment, «des responsabilités familiales» et «d’importants défis à relever sur le plan professionnel» avec son bureau de notaire.
«La gestion d’une ville, soutient Me Larocque, nécessite qu’on y consacre toutes les heures requises et cela m’est de plus en plus difficile. Il est donc temps pour moi de passer le témoin.»
La 19
S’il y a un dossier que l’on peut associer au nom de Paul Larocque, c’est bien celui du prolongement de l’autoroute 19. Depuis maintenant 15 ans, il a en effet multiplié les interventions auprès de Québec, et des ministres des Transports qui se sont succédé au cours de cette période, afin que se concrétise ce projet pourtant annoncé en 1973.
«Le projet de l’autoroute 19 demeure à ce jour incomplet, avec des conséquences importantes pour le développement économique et pour la qualité de vie de toute la région», insiste le président de la Coalition pour le parachèvement de l’autoroute 19 qui pourra se consoler en songeant au fait qu’il a obtenu un engagement formel de Philippe Couillard à l’effet que les travaux seraient exécutés «sous peu», disait le premier ministre, pas plus tard qu’en mars dernier.
De nombreuses réalisations
Lorsque Paul Larocque repensera à sa carrière politique, il pourra, entre autres, se targuer d’avoir été, à 28 ans, le plus jeune maire au Québec. C’était à l’époque de sa première élection, en 1993.
Il se rappellera aussi avoir participé à la modernisation de l’administration municipale, de même qu’à l’aménagement de nombreux parcs, terrains de jeux et voies cyclables durant ses 24 ans à l’hôtel de ville. Sous l’égide de Paul Larocque, Bois-des-Filion aura également vu apparaître sur son territoire plusieurs nouveaux édifices collectifs. On a qu’à penser au centre sportif, le Chalet des citoyens, le garage municipal, l’hôtel de ville et l’écocentre. Un parc industriel a aussi été ajouté à l’offre immobilière filionoise.
Membre fondateur de l’Agence métropolitaine de Montréal (AMT) et président de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), Me Larocque a aussi siégé, au cours du dernier quart de siècle, au conseil d’administration d’Hydro-Québec (2001-2007), en plus d’occuper le poste de président d’Infrastructures Transport (2003-2009), mandat qui l’a obligé à gérer une part importante d’une enveloppe budgétaire de 270 M$.
Questionné par le NORD INFO sur ses intentions, en novembre dernier, à exactement un an des élections municipales, Paul Larocque avait alors répondu être toujours en réflexion et qu’il ferait connaître sa décision «probablement à la fin de l’hiver». Il semble donc que les fruits de cette réflexion l’aient mené en dehors de l’arène politique.
«Je quitte avec le sentiment du devoir accompli et la satisfaction d’avoir donné le meilleur de moi-même pour mes concitoyens.»
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