logo journal nord-info
icon journal
Places de stationnement payantes à la gare: peu de preneurs à Sainte-Thérèse

Lors de notre passage à la gare de Sainte-Thérèse

Places de stationnement payantes à la gare: peu de preneurs à Sainte-Thérèse

Publié le 12/09/2014

Lancé en juillet dernier par l'Agence Métropolitaine de transport (AMT), le projet-pilote visant à tarifer 96 cases de stationnement sur les 680, soit 14 % des places disponibles à la gare de Sainte-Thérèse, semble avoir trouvé peu de preneurs. Lors de notre passage à la gare, mercredi en matinée, nous avons constaté que plus de la moitié des places tarifées étaient vacantes.

Rappelons que ce projet-pilote s’inscrit de façon plus globale et touche, outre celui de la gare de Sainte-Thérèse, cinq autres stationnements de l’AMT, à savoir le terminus Cartier, la gare de Deux-Montagnes, le stationnement Namur-Est, la gare Roxboro-Pierrefonds et le terminus de Terrebonne.

Le nombre de places tarifées varie entre 11 % et 20 % des espaces disponibles et les tarifs sont fixés selon la zone de tarification de chaque stationnement. À Sainte-Thérèse, par exemple, il en coûte 50 $ par mois pour réserver sa place. Ce coût grimpe à 80 $ à la gare Roxboro-Pierrefonds, à 100 $ au terminus Cartier et à 110 $ au stationnement Namur-Est.

En entrevue avec Paul Arcand, sur les ondes du 98,5 FM, le 8 septembre, le président directeur général de l’AMT, Nicolas Girard, a insisté sur la plus grande flexibilité ainsi offerte aux usagers qui peuvent se rendre plus tard à la gare, par exemple, sans craindre de ne pas trouver de place de stationnement. M. Girard faisait ainsi référence aux gens qui travaillent selon un horaire différent, ou encore à ceux qui arrivent plus tard, après être allés déposer leurs enfants à l’école ou la garderie.

Ce système, soutient-il, répond à un besoin et a d’ailleurs fait ses preuves à la station de métro Montmorency, où 60 % des places de stationnement sont déjà tarifées et où une liste d’attente longue de 100 noms a dû être dressée.

Source de revenus?

Bien qu’il convienne que ce projet-pilote constitue aussi une source de revenus additionnels pour l’AMT, M. Girard insiste pour dire que la volonté de l’AMT demeure de conserver la gratuité pour la grande majorité des places de stationnement. Du reste, aucune décision quant à la poursuite ou non de la tarification n’a encore été prise. «La décision d’aller de l’avant ou non avec la tarification des stationnements sur l’ensemble du réseau de l’AMT n’est pas prise. Elle va appartenir au gouvernement du Québec. Au terme de l’expérience pilote, on va présenter des recommandations à M. Poëti», a-t-il indiqué, en parlant de Robert Poëti, ministre des Transports du Québec.

Pour l’heure, et dans le cadre de ce projet-pilote, 857 places de stationnement sur 33 000 sont actuellement tarifées.

Il n’a cependant pas été possible de savoir combien de places de stationnement payantes avaient à ce jour trouvé preneur. À l’AMT, on s’est limité à dire que le projet-pilote était, de façon générale, satisfaisant et qu’un bilan allait sous peu être publiquement dressé.