Pancartes à la main, ces hommes et femmes, vont faire du bruit, beaucoup de bruit, tôt ce matin. Ils vont créer un impressionnant mouvement de protestation qui se propagera à travers toute la province.



Après un an de tergiversation dans les négociations pour le renouvellement des conventions collectives avec le gouvernement, les syndiqués ont exercé leur droit de grève, appuyé par un mandat fort de 95 %. Ces travailleurs et travailleuses du Front commun (CSN, CSQ, FTQ et APTS), qui estiment être sous-payés, passeront à l’action. Au Québec, ils sont plus de 420 000.



Les revendications sont claires : les travailleurs réclament de meilleures conditions de travail, un rattrapage salarial et une protection contre l&#8217;inflation. Ils souhaitent dénoncer d’une seule voix ce qu&#8217;ils perçoivent comme le « mépris » du gouvernement à leur égard.



Dans le but de sensibiliser la population à l&#8217;importance de cette grève et de son impact potentiel, les syndiqués ont partagé des statistiques percutantes : le salaire moyen d&#8217;un employé du secteur public membre du Front commun est de 43 916 $. Ils estiment qu&#8217;ils accusent un retard salarial de 11,9 %.



Points de presse



Deux points de presse sont prévus par les différents porte-paroles du Front commun, l’un à 7&nbsp;h&nbsp;30, devant le Collège de Maisonneuve, et le second à 11&nbsp;h&nbsp;30, devant l&#8217;Hôpital Notre-Dame à Montréal.



Dimanche, les horaires ont été transmis aux membres par courriel. On y mentionne, entre autres, que « les gestionnaires auront aussi l’horaire de grève et devront vous informer de votre temps de grève à effectuer. C’est ce que la Loi sur les services essentiels prévoit ».



En général, les employés en télétravail pendant une journée de grève devront se rendre sur les lignes de piquetage pour effectuer leur temps de grève. Ceux qui refusent de s&#8217;y présenter ne seront pas admissibles au remboursement du fonds de grève.



Cependant, les employés en télétravail devant effectuer moins de 1 heure et 45 minutes de grève pourront s&#8217;inscrire à la grève virtuelle de la CSN en remplissant un formulaire d&#8217;inscription.



Le Groupe JCL suivra de près ces événements et continuera à fournir des informations mises à jour tout au long de la journée.



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Ce matin, ils étaient des dizaines à s’être rassemblés, brandissant leur piquet de grève, devant le Collège Lionel-Groulx afin de manifester leur désaccord face aux négociations qui se tiennent présentement entre leur syndicat et la ministre Sonia Lebel, ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor. 



Reconnaissance du travail



Il y a bien sûr la question salariale qui achoppe, mais aussi la reconnaissance de leurs tâches, de plus en plus lourdes, affirment les représentants des syndicats concernés.&nbsp;



Mais ce qui fâche le plus, ce sont les budgets inadéquats qui permettraient d’ouvrir des postes, d’offrir de meilleures conditions de travail aux potentiels candidats et de retenir les employés déjà en poste, dont bon nombre d’entre eux souhaitent, entre autres, pouvoir concilier travail-famille.&nbsp;



«&nbsp;Il y a un enjeu réel avec l’alourdissement des tâches. On a une population étudiante qui s’est transformée à travers les années ; des étudiants en situation d’handicap, étudiants avec difficultés d&#8217;apprentissage, étudiants allophones, donc de plus en plus de populations étudiantes atypiques. Au collégial, on voit de plus en plus de cas atypiques et complexes. Des étudiants avec problèmes d’apprentissage et souffrant d’anxiété. On aimerait que ce soit reconnu dans nos tâches. Il y aurait différentes solutions&nbsp;», indique Denis Paquin, le président du Syndicat des enseignants et enseignantes du CLG.



Pour le Syndicat des enseignants et enseignantes du collège Lionel-Groulx, on considère qu’offrir un poste d’enseignant à 50&nbsp;000 $ à ses débuts ne correspond pas aux compétences que requiert un tel poste, où l’on exige normalement une maîtrise en plus du baccalauréat spécialisé.&nbsp;



Roulement de personnel



Du côté des professionnels de soutien, on déplore l’exode actuel.



«&nbsp;On a parlé beaucoup des anges gardiens durant la pandémie. Ici, au collège, on ne sauve peut-être pas des vies, mais on prépare les citoyens de demain. Et en ce moment, on vit l’exode de nos employés qui vont travailler au privé, au municipal et au provincial car ils ont de meilleures conditions. Ce n’est pas seulement le salaire (qui cause problème). On perd notre monde pour qui c’est plus attrayant d’aller travailler ailleurs&nbsp;», insiste Guillaume Turcotte, le président du Syndicat des employés de soutien du CLG.



Joannie Pepin, la présidente du Syndicat du personnel professionnel du CLG, abonde dans le même sens que les deux autres porte-parole; la rétention du personnel demeure l’enjeu crucial à relever. «&nbsp;On a de la difficulté à combler plusieurs postes. Le taux de roulement est impressionnant et très élevé. Les professionnels de restent pas. Nos conditions de travail ne sont plus à la hauteur de ce qu’offre le privé, actuellement&nbsp;», souligne-t-elle.&nbsp;



Si les négociations ne débouchent pas, les syndicats prévoient un retour des piquets de grève les 21, 22 et 23 novembre prochains.&nbsp;

C’est la grève au Collège Lionel-Groulx

Une manifestation des RMU qui tiendront la ligne de piquetage de 7h à 9h devant le CCSLL sur le boulevard Curé-Labelle, à Blainville.&nbsp;



Ils dénonceront leur employeur, le ministère de la Santé et des services sociaux du Québec, qui maintient les conditions de travail jugées « inacceptables ». Nous en avions faits mention&nbsp;:&nbsp;<a href="https://leveil.com/actualites/urgences-medicales-manque-de-personnel-pour-traiter-les-appels-au-911">https://leveil.com/actualites/urgences-medicales-manque-de-personnel-pour-traiter-les-appels-au-911</a>



Cette journée de piquetage coïncide avec la tenue de la journée de grève du front communs. Avec l’augmentation des cas de santé mentale, des salaires en bas de la moyenne des services de répartiteurs 911, qui occasionne des départs et cause une pénurie de main d’oeuvre. Avec cette pénurie, cela ajoute une pression supplémentaire sur les RMU qui sont en poste avec souvent des -2, -3 sur le plateau technologique. Cela augmente le temps de réponse pour la prise d’appel.&nbsp;



En cas de crise cardiaque, chaque seconde compte ! Avec l’épuisement des troupes, le préhospitalier se dirige directement dans un mur. « Nous avons frôlé le bris de service à quelques reprises », peut-on lire dans le communiqué envoyé par la partie syndicale.&nbsp;



Les syndiqués en ajoute&nbsp;: « Les salaires des RMU débute à 21,37$/heure avec une proposition de 2% par année. Difficile de compétitionner avec les répartiteurs de police qui eux débute à 33,97$/heure. Présentement dans les chaîne de restauration rapide, le salaire débute à 24$ pour tourner des boulettes ».&nbsp;



Les cas d’arrêt de travail pour santé mentale sont en augmentation, estiment les employés. « La pression exercer chez les RMU qui doivent raccrocher d’urgence sur un appelant avec une personne en arrêt cardiaque en donnant les directives de RCR avant de raccrocher car d’autres appels en attente avec le clignotant au plafond d’un 911 en attente », déplorent ces derniers.&nbsp;



« Pendant la pandémie, les RMU étaient considérait comme des anges-gardiens, il est maintenant temps de les reconnaître. Notre travail est de sauvé des vies, non d’y laisser notre santé ! ».



La fraternité des répartiteurs médicaux d’urgence Laurentides-Lanaudière font partie de la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ). Ils représentent 5 centres de communication santé au Québec (<a href="http://www.fphq.ca/">www.fphq.ca</a>).



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Première journée de grève : Les Laurentides rués de manifestants…comme partout au Québec