Québec solidaire (QS) entend s’attaquer aux problèmes de mobilité dans Groulx à travers son plan de transition économique et écologique intitulé «Maintenant ou jamais» qui permettrait d’atteindre des cibles de réduction des gaz à effet de serre de 48 % en 2030 et 95 % en 2050 (par rapport au niveau de 1990).
Citant le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, António Guterres, QS adhère à l’idée que «la paralysie et le manque d’ambition des gouvernements nous placent aujourd’hui dans une situation délicate où les deux prochaines années seront décisives si nous désirons éviter les conséquences désastreuses du réchauffement climatique» .
Pour le candidat Fabien Torres, cette déclaration alarmante tombe à point. «Québec solidaire le dit depuis longtemps: le plus grand défi du XXIe siècle sera celui des changements climatiques» , affirme Fabien Torres, par voie de communiqué.
Selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC), l’émission de gaz à effet de serre (GES) des pays industrialisés devrait diminuer de 80 % à 95 % d’ici 2050 par rapport au niveau de 1990 si on veut éviter l’atteinte d’un seuil critique de réchauffement climatique. Or, au Québec, c’est seulement d’environ 9 % qu’ont diminué les émissions de GES entre 1990 et 2015, souligne M. Torres, lui qui estime que des actions concrètes doivent être mises en place si le Québec souhaite atteindre la recommandation du GIEC d’ici 2050. «Québec solidaire souhaite mobiliser tous les acteurs concernés afin de permettre une diminution des GES et un changement de cap afin d’améliorer l’efficacité énergétique et de sortir progressivement du régime pétrolier» , poursuit Fabien Torres.
Améliorer la mobilité
M. Torres affirme que le fait que les autobus soient pris le matin dans la congestion sur l’autoroute 15 est un problème absurde qui doit être réglé au plus tôt. «Avoir une voie réservée pour le transport en commun sur l’ensemble de l’autoroute 15, de Mirabel à Laval, est un minimum indispensable, mais il faut en faire plus» , dit-il. Il signale que son parti souhaite réduire la dépendance à l’automobile et à la consommation d’énergie fossile en matière de transport. Pour ce faire, le parti propose de mettre en place, dès son premier mandat, une réduction de moitié du tarif des transports collectifs, de procéder à un grand chantier de construction de transport collectif dans toutes les villes du Québec, de nationaliser les transports interurbains et d’en augmenter l’offre en plus d’étudier le développement d’un lien haute vitesse entre les capitales régionales.
Plusieurs autres mesures sont également sur la table et seraient réalisées entre 2018 et 2030 sous un gouvernement solidaire. Le retrait progressif des véhicules à essence des routes du Québec, par exemple, permettrait une diminution significative des émissions de GES. Les constructeurs automobiles se tournent déjà vers l’électrique et plusieurs pays se sont engagés à interdire la vente de véhicule à combustion interne dans les prochaines décennies. Plusieurs pays d’Europe ont promis de le faire, de même que la Californie et l’Inde.
Pour encourager les Québécois à faire le saut vers une voiture électrique, Québec solidaire compte mettre en place un système de «bonus et malus» ayant pour objectif de récompenser les conducteurs se tournant vers un choix écologique et de pénaliser ceux qui ne le font pas. Davantage de bornes de chargement publiques seront également installées dans toutes les régions du Québec.
«Le projet de transition économique est très ambitieux et comprend la création de 300 000 emplois verts. Nous sommes le seul parti qui propose une vision à long terme, car comme on dit, il n’y a pas d’emplois sur une planète morte» , exprime Fabien Torres.
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