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Réal Bélanger: récolter l’avoine comme au temps des anciens

Réal Bélanger a démontré qu’il était encore possible de recourir à de l’équipement un peu ancestral lorsque vient le temps de récolter orge, blé ou avoine. 

Réal Bélanger: récolter l’avoine comme au temps des anciens

Publié le 11/08/2016

Impossible de ne pas tomber sous le charme. Parce qu’il est authentique, drôle, vivant, qu’il n’a pas la langue dans sa poche, Réal Bélanger, 83 ans, a démontré (hors de tout doute) qu’il était encore possible de recourir à de l’équipement un peu ancestral lorsque vient le temps de récolter orge, blé ou avoine. 

C’est dans sa ferme mirabelloise, et en présence d’amis et de voisins, que Réal a attelé ses chevaux afin qu’ils puissent tirer sa lieuse et procéder ainsi à la récolte de l’avoine.

«La lieuse a au moins 75 ans. Tout est vieux ici, comme moi», souligne-t-il rieur. 

Sitôt l’attelage prêt, il empruntera le chemin de route qui le mènera à son champ d’avoine. Derrière lui, sa garde rapprochée, et quelques voitures forcées de ralentir sur plusieurs dizaines de mètres, les chevaux et la lieuse occupant une bonne portion de la route. L’excitation est palpable. Les chevaux piaffent d’impatience, le soleil est à son zénith, et tout le monde suit Réal avec un petit air heureux. La température affiche plus de 30 degrés.

Prêt pour la récolte

Le champ d’avoine est prêt pour la récolte. La lieuse est en bon état de marche, et après quelques dernières inspections sur cette dernière, Réal file rapidement dans le champ.

«La lieuse à grains permet de couper l’avoine, ensuite on le met en bottine», explique-t-il, «Aujourd’hui, on fait des affaires à l’ordinateur, mais ils se sont inspirés des vieux pour ça», continue-t-il en plaisantant. «Avec la lieuse, ça m’a prit deux heures pour récolter l’avoine.»

Une fois terminé, l’avoine partira à bord d’un camion et sera vendu à des compagnies ou exporter n’importe où dans le monde.

Travailleur acharné

Il ne s’en cache pas. Il a toujours travaillé. Un mordu de l’ouvrage comme il se plait à le dire.

«J’ai toujours travaillé ben dur. Sept jours par semaine. J’étais un spécialiste du gazon avec 40 arpents de gazon. Je suis divorcé depuis 25 ans, ça doit être parce que je travaillais trop», lance-t-il mi rieur mi sérieux.

Douzième de six garçons et de six filles, Réal est reconnaissant d’avoir toujours une bonne santé.

Saisons

D’ici quelques jours, il battra le grain avec son tracteur. Une antiquité, promet-il.

«Tu devrais venir», dit-il, «C’est encore plus impressionnant que la lieuse».

Et puis, viendra l’automne, le moment de l’année destiné à labourer le terrain.

Il se passe quoi ensuite?

«L’hiver, je fais des voyages ou j’attèle mes chevaux dans les trails et je me rends dans des restos à Saint-Scholastique ou Saint-Augustin.».

Puis le printemps reviendra, et Réal attèlera à nouveau ses chevaux pour semer de l’avoine sur sa terre à Mirabel.

C’est comme ça que ça se passe depuis des années.