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Recyc-Dons ne quittera pas Sainte-Anne-des-Plaines

Photo Alycia Gauthier – Véronique Siméon, directrice générale de Recyc-Dons.

Recyc-Dons ne quittera pas Sainte-Anne-des-Plaines

Publié le 21/04/2023

Après qu’un déménagement de la ressourcerie Recyc-Dons à l’extérieur de Sainte-Anne-des-Plaines ait été ébruité en mars, l’entreprise a statué : elle continuera d’opérer dans la bâtisse qu’elle occupe depuis 2007.

« Ça n’a jamais été souhaité que Recyc-Dons change de ville, affirme Véronique Siméon, directrice générale. On va toujours être là pour servir Sainte-Anne-des-Plaines, c’est non-négociable. »

Le 7 mars dernier, un employé de Recyc-Dons prenait connaissance d’une faille inquiétante dans la toiture de la succursale. Une fois le personnel évacué, des ingénieurs ont décrété que le risque d’effondrement d’une section quadragénaire de l’entrepôt représentait un réel danger humain. La réception des dons de biens usagers, opération importante de cette entreprise à but non lucratif, a dû être interrompue.

Recyc-Dons s’est tournée vers la location d’un magasin temporaire afin de poursuivre en partie la revente de sa marchandise. La ressourcerie étant solidement implantée dans sa communauté locale, il a été décidé qu’elle bannirait pour l’instant la section à risque de son entrepôt principal et se mobiliserait afin de rendre le reste des lieux sécuritaires pour ses employés et sa clientèle.

Si l’ouverture d’une succursale secondaire dans une autre municipalité est envisagée pour l’instant, il est à spécifier, selon Mme Siméon, qu’il s’agit là d’une expansion de Recyc-Dons, et non d’un déménagement. 

« Ici, on va devoir opérer plus petit et dans la ville, il n’y a pas vraiment de grand local. Donc oui, on regarde pour d’autres zones, explique-t-elle. On veut en profiter pour aller explorer d’autres communautés. »

L’humanisme avant tout

Impliquée socialement, la ressourcerie compte un programme offrant de l’aide à des victimes de rejet social. Elle leur propose des métiers semi-spécialisés de commis, caissiers ou préposés à l’entretien ménager, leur permettant ainsi d’acquérir les compétences et l’autonomie qui les guideront dans leur réinsertion. D’ailleurs, 10 % de sa masse salariale est investie en éducation et peut prendre la forme d’ateliers sur des sujets utiles à la vie en société, tels que les finances ou la communication. En chômage depuis plus d’un mois en raison des récents événements, les employés du programme réintégreront bientôt leur milieu de travail, qui revêt pour eux une valeur particulière.

« Les humains qui viennent ici ont besoin qu’on leur redonne confiance en eux. Ça les touche de prendre soin des biens usagers, parce que c’est comme si ces biens usagés vivaient la même histoire qu’eux », illustre Mme Siméon.

L’entreprise devrait reprendre ses activités courantes d’ici la fin du mois et, par le fait même, continuer à se dévouer entièrement à sa mission.