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Retour sur le traditionnel débat des candidats dans Groulx

Photo Nina-Rose Cassivi

Retour sur le traditionnel débat des candidats dans Groulx

Publié le 27/09/2022

Le 21 septembre, les cinq principaux candidats de la circonscription de Groulx sont venus au Collège Lionel-Groulx pour débattre des enjeux environnementaux et économiques de la région.

Quatre candidats novices, un expérimenté

Il s’agissait du tout premier débat pour les candidats, à l’exception bien évidemment du ministre des Finances Eric Girard. Mis à part ses quelques difficultés à respecter son temps, ce dernier était confiant, calme et fidèle à son image publique.

Plusieurs ont été surpris de voir la candidate solidaire en pleine action, Marie-Noëlle Aubertin, qui semblait bien plus expérimentée et qui pourtant, en était à son tout premier débat officiel. Celle-ci était naturelle et solide dans ses prises de paroles, tout en respectant à la seconde près le temps qui lui était attribué.

Valerie Messore paraissait bien préparée également, mais ses prises de paroles résonnaient davantage comme des discours préparés. Même si elle semblait moins naturelle, la candidate conservatrice avait une allure solennelle et crédible qui concorde avec ses positions politiques, entre autres à propos des libertés individuelles et de la prospérité du Québec.

Jeanne Craig-Larouche, candidate du Parti québécois, a aussi fait ses preuves, même si cette dernière paraissait plus tranquille par rapport aux autres candidats. Elle avait une bonne éloquence, était posée, ses idées étaient claires et elle n’avait pas peur de laisser paraître son accord ou désaccord concernant les différentes prises de position. D’ailleurs, elle est la seule à s’être tournée vers Eric Girard pour s’adresser directement en lui en le confrontant sur la gestion de la pandémie du gouvernement caquiste.

C’est davantage chez Audrey Medaino-Tardif que la nervosité s’est fait ressentir. Aussi un peu plus en retrait, son stress a été deviné à cause des tics de langage qui ont malheureusement eu un impact sur sa capacité à capter l’attention de son auditoire. Celle-ci a tout de moins été en mesure de bien se faire entendre sur ses engagements pour la communauté d’affaires de la région.

Une jeunesse allumée

Même si c’était les cinq candidats qui étaient sous les projecteurs, l’assistance, principalement constituée d’étudiants, est certainement ressortie du lot. Ces jeunes adultes ont d’ailleurs prouvé leur sensibilité et leur intérêt pour la politique dans une période de questions plus enflammée que le débat en soi.

« Pendant tout le débat, vous nous avez exposé tous vos plans économiques et environnementaux. Maintenant, j’aimerais aborder l’éléphant qu’il y a dans la pièce. Comment peut-on avoir un projet de société cohérent dans un Canada qui nous bloque sur tous nos projets? C’est une vingtaine de demandes au fédéral qui nous a été refusée, que ce soit sur l’économie, la culture, la langue, l’environnement et j’en passe. Et n’essayez pas de me dire que le gouvernement caquiste nous l’a bien démontré », a questionné avec franchise un étudiant au centre d’une foule obnubilée. 

Eric Girard a défini cette question comme étant personnelle : « Il y a des gens qui voudraient que le Québec soit un pays et c’est légitime. D’autres ne veulent pas, dont moi. On a déjà voté là-dessus deux fois et les Québécois ont fait leur choix ».