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Rita Duquette-Labelle et Rose Thériault: plus de 80 ans et encore bénévoles

Rose Thériault et Rita Duquette-Labelle

Rita Duquette-Labelle et Rose Thériault: plus de 80 ans et encore bénévoles

Publié le 06/03/2015

La retraite doit-elle inévitablement être synonyme d’inactivité? Pas pour Rita Duquette-Labelle et Rose Thériault, qui comptent poursuivre leur bénévolat hebdomadaire pendant encore un bon moment malgré leur huitantaine bien entamée.

«Grouille avant que ça rouille, me disait mon frère», lance en riant Rita Duquette-Labelle, une ancienne enseignante thérésienne de 85 ans qui dirige un atelier de stimulation du langage auprès des membres du Groupe relève pour personnes aphasiques Laurentides.

Celle-ci a pris sa retraite de l’enseignement à 55 ans, après 32 ans de loyaux services. Malgré les voyages en couple qui ont rempli son agenda durant les 15 années suivantes, elle s’ennuyait des enfants. À 70 ans, elle s’est donc inscrite sur la liste de suppléance des écoles primaires de la région et a remplacé des enseignants durant cinq autres années.

Devenue veuve, elle apprend en 2007 que le GRPA cherche quelqu’un pour s’occuper d’ateliers de stimulation. Elle s’empresse de leur offrir ses compétences.

Depuis, elle se rend chaque mercredi au GRPA animer l’atelier de stimulation du langage qu’elle présente sous forme ludique avec des exercices adaptés selon le niveau de difficulté. «Au GRPA, c’est un bénévolat différent, car ces personnes ont besoin d’aide. Ils m’aident à vivre, car ils attendent tellement de moi. Je leur dis toujours: vous embellissez ma vie», raconte Mme Duquette-Labelle.

«Il faut les écouter et faire cela dans la joie et la bonne humeur. Ces personnes souffrent d’isolement, car on ne leur parle pas. Ma récompense, c’est quand une personne qui ne parle pas arrive à me dire: Bonjour, Rita. C’est tellement valorisant comme bénévolat

À 88 ans, la Thérésienne Rose Thériault se rend une fois par semaine au GRPA depuis sept ans pour concocter la soupe du jour, en compagnie d’un membre aphasique et d’un non-voyant. Se rendre utile compte plus que tout pour cette dame qui a été gouvernante d’enfants durant une vingtaine d’années après avoir élevé les siens.

Veuve depuis 16 ans, cette dame a conduit son automobile jusqu’à l’âge de 84 ans et entend poursuivre son bénévolat durant quelques années encore. «J’aime aider les autres. Ça passe le temps et ça donne de la vigueur», confie celle dont les 12 frères et sœurs âgés de plus de 80 ans sont toujours bien vivants.

La dame qui frôle les 90 ans affiche une forme surprenante et ne paraît pas son âge. Son secret? Le brandgym, les exercices adaptés qui stimulent le cerveau, la marche quotidienne. «Je chante avec d’autres aussi. Je suis vieille, mais mon cœur est encore jeune», dit-elle fièrement.

Aider le GRPA à préparer les repas lors des journées d’activité lui donne le sentiment d’offrir un peu de répit aux familles dont l’un des membres est aphasique.

Au GRPA, on apprécie énormément la présence des deux bénévoles âgées. Leur présence auprès des membres n’a pas de prix. «On se considère privilégiés. Elles sont nos aînées et apportent leur expérience, un bagage. Ça manque dans la société et ça représente tellement pour nous», assure la directrice du GRPA, Danielle Levasseur.