La Fondation André-Boudreau, en collaboration avec le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSS) a lancé offciellement une campagne de prévention de l’anxiété visant les jeunes de 11 à 17 ans des Laurentides. Intitulée Respire. Laisse pas ton stress avoir le dernier mot!, la campagne se base sur trois capsules vidéo humoristiques interactives mettant en vedette deux personnalités québécoises populaires chez les jeunes, soit Medhi Bousaidan dans le rôle de Jean Goisse et Rosalie Vaillancourt dans le rôle de Sarah Sure.
Les capsules, qui seront diffusées sur les médias sociaux et mises en ligne sur [tuaslederniermot.com], abordent de manière amusante trois situations dans lesquelles un jeune peut vivre de l’anxiété dans son quotidien à la maison, à l’école et sur les réseaux sociaux. Au terme de chaque capsule, il est invité à cliquer sur la réaction de son choix, ce qui l’amènera vers une plateforme web regorgeant de conseils et d’actions concrètes visant à réduire l’anxiété. Les parents et les intervenants pourront également accéder à du contenu informatif, des outils et des ressources pour prévenir le stress et l’anxiété chez les adolescents.
Une réalité de plus en plus répandue
L’objectif de la campagne Respire. Laisse pas ton stress avoir le dernier mot! consiste à faire prendre conscience au jeune de son discours intérieur à l’origine de son anxiété et de susciter des discussions avec ses parents ou d’autres personnes de son entourage.
En effet, les intervenants des écoles et les professionnels de la santé se préoccupent énormément de la problématique de l’anxiété chez les jeunes, d’autant plus que de nombreuses études démontrent que l’anxiété est associée à l’abus de substances et aux dépendances.
«Une étude estime que de 25 à 35 % des personnes souffrant d’un trouble de l’anxiété généralisée admettent consommer de l’alcool ou des drogues pour atténuer cette anxiété», affirme Dr Éric Goyer, directeur de la santé publique du CISSS des Laurentides. «De plus, les personnes ayant un trouble anxieux courent un risque de deux à cinq fois plus élevé de développer un problème de consommation d’alcool ou de drogues que les personnes non anxieuses. Ces chiffres sont inquiétants quand on sait que, selon l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017, 21 % des élèves ont reçu un diagnostic médical d’anxiété, un chiffre qui est en hausse de 11 points par rapport à l’enquête précédente.»
Pour plus d’information, vous pouvez consulter le résumé de l’enquête sur le site web de la direction de santé publique des Laurentides.
Une première collaboration fructueuse
La campagne Respire. Laisse pas ton stress avoir le dernier mot! est le fruit d’une première collaboration entre la Direction de santé publique du CISSS des Laurentides et la Fondation André-Boudreau dans le cadre d’un projet de prévention auprès des jeunes.
«Nous espérons joindre 45 000 jeunes dans les Laurentides ainsi que leurs familles, mais je crois qu’elle aura des échos chez les adolescents partout au Québec, puisque le thème de l’anxiété et le web n’ont pas de frontières», affirme Nadia Dahman, présidente de la Fondation André-Boudreau. Elle ajoute: «L’anxiété est un sujet qui nous tient à cœur et qui est étroitement lié à notre mission, car les personnes anxieuses sont plus susceptibles de consommer des substances et de développer diverses dépendances, et c’est particulièrement vrai chez nos jeunes.»
Le Dr Goyer affirme: «Chaque dollar investi en prévention et en promotion de la santé permet d’économiser 5,60 $ sur les dépenses de soins de santé. Alors nous sommes très heureux de participer à cette campagne à la fois intelligente et humoristique.»
Fondation André-Boudreau
La Fondation André-Boudreau a été créée en 2008 afin d’amasser des fonds pour venir en aide aux jeunes des Laurentides âgés de 12 à 17 ans aux prises avec divers problèmes de dépendance, par la construction d’une maison de réadaptation jeunesse. En 2015, à la suite d’une réforme gouvernementale des services de santé et sociaux, la mission première de la Fondation a été modifiée pour se concentrer sur des programmes d’intervention et de prévention auprès de ces jeunes.
La Fondation porte le nom d’un médecin qui a consacré toute sa carrière au traitement de la dépendance. Dans les années 1950 et 1960, il a largement contribué au déploiement de ressources de traitement au Québec, les centres Domrémy. De plus, il a été directeur général de l’Office de la prévention et du traitement de l’alcoolisme et des autres toxicomanies au ministère des Affaires sociales au début des années 1970 et a présidé le Conseil œcuménique sur l’alcoolisme et les autres toxicomanies. Pour plus d’info, visitez le [www.fondationandreboudreau.com].
MOTS-CLÉS
Fondation André Boudreau
prévention