Il semble que bon nombre de Rosemérois aient été surpris par cette annonce, suffisamment, en tout cas, pour que la Ville sente le besoin de s’expliquer dans une vidéo publiée sur son site Web et dans laquelle on lance un appel au changement et à l’effort collectif, par la voix du maire Eric Westram, lequel y apparaît en compagnie du conseiller René Villeneuve et Émilie Lapalme-Gendron, membre du Comité citoyen en environnement (CEE) de Rosemère.
Ce faisant, la Ville de Rosemère affirme son adhésion aux grands objectifs du Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles (PMGMR) de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), lequel suggère notamment une réduction considérable de notre production de déchets. Conséquemment, passer de deux collectes à une seule s’accompagne d’un objectif bien clair : réduire la production des déchets de 50 % pour la période durant laquelle cette mesure s’appliquera.
Le mauvais bac
«Impossible!», clament les opposants, comme le citoyen Bernard Glazer, qui a fait parvenir une lettre courroucée au maire de Rosemère. Propriétaire d’un triplex, ce dernier se dit convaincu qu’on ne pourra réduire le nombre de collectes sans augmenter le nombre de bacs à déchets. «Ça va ressembler à quoi, dans le paysage urbain, tout ça?», questionne-t-il, affirmant se faire alors le porte-voix d’un grand nombre de citoyens.
Pour le CEE de Rosemère, cet objectif est non seulement atteignable, il est vital dans la mesure où le seul site d’enfouissement des déchets desservant les 82 municipalités de la CMM arrivera à sa capacité maximale en 2029. Un article paru dans La Presse, le 6 juillet 2019, en fait d’ailleurs foi. On y indique notamment que 70 % des matières résiduelles acheminées au Complexe Enviro Connexions de Terrebonne (Lachenaie) auraient dû se retrouver dans un autre bac (le brun ou le bleu, et non pas le gris). Du lot, on estime que la moitié de ces matières auraient pu être mises à composter.
Changer ses habitudes
Sur la base de cet énoncé, les élus rosemérois et les citoyens qui siègent au CEE sont tout aussi convaincus qu’on peut réduire notre production de déchets en procédant, dans un premier temps, à un tri davantage judicieux de nos matières résiduelles. Plus facile à dire qu’à faire? Sans doute, mais il suffit de se renseigner (sur le site Web de la Ville ou celui de Recyc-Québec) pour voir toutes les options offertes.
Repenser ses habitudes de consommation est une clé supplémentaire : ai-je vraiment besoin d’ustensiles jetables, de capsules de café ou de n’importe quel produit à usage unique? Éviter d’acheter des objets sur-emballés, privilégier les couches lavables, les contenants réutilisables, opter pour la nourriture en vrac, voilà autant de possibilités qui s’offrent aux consommateurs et qui, en bout de ligne, libèrent considérablement d’espace dans le bac gris.
«Donnons-nous la chance d’essayer. Je suis convaincu que nous y arriverons», exprime le maire Westram à la fin de cette vidéo.
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