Lundi, dans une communication expédiée au NORD INFO, le collectif citoyen dénonce l’augmentation de la congestion régionale qu’engendrerait le développement de 600 à 1200 habitations tel que proposé par la ville sur le site de l’ancien golf de Rosemère. Rosemère Vert a formulé ses craintes à la suite de la publication récente du résumé d’une étude qui avait été commandée par la Ville de Rosemère en 2019. L’étude se penche notamment sur la création d’un nouveau lien est-ouest en évoquant le prolongement du boulevard Bouthillier entre la route 117 et le boulevard Roland-Durand. Après analyse, Rosemère Vert conclut que l’étude est très «parcellaire».
« La Ville de Rosemère a proposé un nouveau lien est-ouest sans égard aux problématiques observées ainsi qu’aux besoins actuels et futurs en matière de mobilité sur le réseau routier rosemèrois », peut-on lire dans la communication.
Rosemère Vert demande donc au gouvernement du Québec de rejeter le projet de règlement de la MRC Thérèse-De-Blainville visant à changer l’affectation du sol du site de l’ancien golf pour y permettre un développement résidentiel puisque les impacts globaux sur la dynamique des déplacements ne sont pas présentés. Il ne prend pas en compte les développements immobiliers envisagés sur le site de l’ancien golf et à la Place Rosemère.
« Le seul développement du site de l’ancien golf pourrait générer à lui seul un volume important de déplacements, tous motifs confondus, pouvant varier de 6 000 à 12 000 quotidiennement », insiste-t-on du côté de Rosemère Vert.
Des appuis de taille
À la lumière de la publication récente du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), du déclenchement des élections fédérales et à l’aube de celui des élections municipales, l’organisme Rosemère Vert accélère par ailleurs la cadence en vue de la protection du site de l’ancien golf. L’organisme indépendant entend en effet intervenir lors des élections fédérales et municipales pour faire connaître les positions des partis sur l’enjeu de la protection de l’espace vert menacé qu’est l’ancien golf de la Ville.
Dans un premier temps, Rosemère Vert est fier d’annoncer que 11 organisations nationales en environnement, dont la Fondation David Suzuki, Nature Québec, la Société pour la nature et les parcs du Canada – section Québec et Greenpeace appuient la demande pour une consultation spécifique en vue de la protection et de la restauration écologique de près de 90% du site de l’ancien golf, soit la portion dont le zonage est actuellement récréatif régional.
Pour Julie Maurais, ces appuis démontrent la pertinence des revendications de Rosemère Vert dans le contexte de l’urgence climatique et «le manque évident de volonté politique» pour protéger le dernier grand espace vert de Rosemère.
« La Ville va même jusqu’à faire de la discrimination et refuse de reconnaître officiellement notre OBN et ce, malgré que la Fondation David Suzuki nous ait nominé parmi les finalistes pour le prestigieux Prix Demain le Québec », dit-elle.
Rappelons que la pétition lancée par Rosemère Vert compte aujourd’hui plus de 9275 signataires.
Selon Philippe Daigle de Rosemère Vert, « il faut que les candidats et candidates prennent la crise écologique au sérieux et proposent des solutions ambitieuses et concrètes pour réduire nos GES, protéger et restaurer la biodiversité, et préparer notre communauté aux changements climatiques ».
Rosemère Vert souhaite faire de l’ancien golf un enjeu électoral et envisage organiser un débat sur l’environnement en vue des prochaines élections municipales.
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