Le dossier du centre aquatique de Sainte-Anne-des-Plaines traîne sur les bureaux de l’hôtel de ville depuis un bon moment. Le projet a été mis de l’avant par le conseil de la mairesse Julie Boivin et a été présenté aux citoyens en juin 2022. Il ne restait que quelques étapes administratives en mai, notamment pour l’aspect de l’emplacement du complexe.
Signature du registre : les citoyens se prononcent contre le projet
Les 29 et 30 mai 2023, les citoyens ont eu l’occasion de signer un registre pour contester le projet ainsi que l’emprunt de 14 300 000 $ nécessaire pour défrayer les coûts de sa construction. Alors que le registre demandait 1 193 signatures, ce sera finalement 2 283 citoyens, soit 20 % de la population votante, qui se sont déplacés pour manifester leur désaccord. La Ville a donc mis en pause le projet.
« Nous nous sommes engagés à la dernière campagne électorale à faire le tour de la question, parce que c’était le projet le plus demandé dans la ville, affirme la mairesse Julie Boivin. On l’a monté, on l’a signalé à la population qui a finalement dit non. »
Les raisons de ce refus étaient surtout liées aux coûts, les citoyens trouvant le projet trop cher dans la situation économique actuelle, ne souhaitant pas payer une taxe supplémentaire, surtout dans une période marquée par l’augmentation de l’inflation au Québec.
« Dans l’histoire de Sainte-Anne-des-Plaines, c’est arrivé à plusieurs reprises que des projets de piscine soient présentés aux citoyens, souligne Julie Boivin. La plupart du temps, c’est une question de coût. Donc si on peut mettre de côté cet aspect avec un financement important, il y aurait une meilleure acceptabilité sociale du projet. Ça reste à voir et on respectera toujours la volonté des citoyens. »
La mairesse est très fière du processus démocratique auquel les citoyens ont participé ainsi que le comportement exemplaire de la quasi-totalité des signataires. « Voter est un droit important que l’on a. Ça a permis à certaines personnes de comprendre comment fonctionne le processus décisionnel à l’hôtel de ville. » Même si certains citoyens ont manqué de civisme, cela n’a pas entaché l’humeur de la mairesse.
Il n’est pas impossible que le projet revienne dans une autre version. « On pourrait le représenter dans une nouvelle forme dans les années à venir, par exemple avec une subvention pour les infrastructures sportives qui viendrait diminuer les coûts, explique Julie Boivin. On devra voir avec le gouvernement provincial. »
David Simard-Jean
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