Une recommandation du Comité consultatif en environnement
Cette règlementation a d’abord fait l’objet d’une recommandation de la part du Comité consultatif en environnement (CCE) de la Ville, composé de citoyens, d’un élu et d’employés municipaux. Un élan pour la protection des écosystèmes se fait sentir au Québec. Certaines municipalités, comme Montréal, vont de l’interdiction partielle de certains types de sacs de plastique, jusqu’au bannissement total de sacs d’emplettes à usage unique comme l’a fait Saint-Sauveur à l’occasion du Jour de la Terre, le 22 avril dernier.
Une étude britannique a d’ailleurs récemment publié des conclusions concernant la «dégradation environnementale» des sacs de plastique conventionnel, oxodégradable, biodégradable et compostable qui, soumis à des conditions naturelles de dégradation pendant trois ans, demeurent presque intacts.
«L’objectif est d’encourager un changement de comportement à l’égard de l’utilisation de sacs à usage unique et ainsi réduire l’impact environnemental. Sainte-Anne-des-Plaines est une ville agricole à 92 %, nous sommes littéralement encerclés par la nature. Nous devons en prendre soin et, par ce règlement, le conseil municipal se donne le pouvoir de le faire», affirme Keven Renière, conseiller municipal responsable des dossiers environnementaux à la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines et membre du CCE.
Ne partez pas sans votre sac!
La première excuse en faveur de la consommation de sacs d’emplettes à usage unique est d’avoir oublié son sac réutilisable. Plusieurs astuces simples peuvent y remédier: laisser un sac pliable dans son sac à main, son sac à dos ou son coffre à gants ou attacher quelques sacs à son support à vélo. En prenant l’habitude d’entreposer ses sacs réutilisables dans le coffre de la voiture, il est possible de remettre dans le panier d’épicerie les articles achetés, une fois payés, pour ensuite les emballer de retour à la voiture, si on oublie d’apporter les sacs réutilisables à l’intérieur du commerce.
Quelques exceptions
Notons que les sacs d’emballage en plastique utilisés à des fins d’hygiène pour les denrées alimentaires en vrac, les sacs en plastique contenant du matériel publicitaire, dans le cadre d’une distribution porte-à-porte, les housses de plastique distribuées par un commerce offrant le service de nettoyage à sec, les produits déjà emballés par un processus industriel, les sacs en plastique pour les médicaments délivrés au comptoir des pharmacies sont exempts de la nouvelle règlementation. Les citoyens sont tout de même invités à adopter de nouvelles habitudes.
Selon Recyc-Québec, «chaque année, entre 500 milliards et 1 billion de sacs en plastique sont distribués dans le monde. Au point de vue environnemental, la réduction à la source serait donc la meilleure solution.»
Une année de sensibilisation à l’écoresponsabilité
Pour Sainte-Anne-des-Plaines, la réduction à la source commence par le bannissement des sacs composés de plastique conventionnel, oxodégradable, biodégradable ou compostable, dès octobre 2019. La Ville travaille actuellement à la production d’un plan de sensibilisation à l’écoresponsabilité s’échelonnant sur 12 mois. Ce plan permettra de mettre en valeur et de faire la promotion de pratiques écoresponsables, de parfaire les connaissances générales de tous sur certains dossiers environnementaux et d’inviter la population à participer à des événements ou des activités portant sur la protection de l’environnement et des écosystèmes naturels de la Ville.
Rappelons qu’en septembre 2019, la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines a décidé d’offrir l’accès gratuit à l’écocentre aux citoyens, à l’exception de certains matériaux. Cette décision répond à une volonté politique d’accroitre l’accessibilité à l’écocentre et d’ainsi encourager les gestes concrets posés en matière de développement durable.
MOTS-CLÉS
Journal La Voix
Sainte-Anne-des-Plaines
interdiction