Conseillère municipale à Sainte-Anne-des-Plaines à deux reprises, vice-mairesse, puis mairesse, celle qui, en 2021, a été élue sans opposition n’a pas pu consolider son siège pour un second mandat.



Lors de sa campagne, le chef du Parti Anneplainois a misé sur un discours de changement, fondé sur une gestion saine du budget municipal, la refonte du plan d’urbanisme et la prospérité des familles et des résidents.



&nbsp;Même s’il est absorbé par les dossiers qui jonchent son bureau, il savoure encore les effets de cette course qui l’a conduit à la victoire. « On est très heureux […] on prend les dossiers un à la fois, on a rencontré tout le monde, ça nous fait très plaisir, on est très fiers de notre campagne. Donc, c’est la fierté et le goût de commencer un nouveau chapitre de notre vie et de faire avancer la ville », confie-t-il.



<h2>Les principaux dossiers sur la table</h2>



Le nouveau maire hérite du nébuleux dossier de la gestion de l’eau qui se retrouve en haut de sa liste. Il mentionne les problèmes liés au réseau d’aqueduc privé du domaine Normandie qui, selon lui, nécessite des discussions et des négociations. Laissé à l’abandon par le propriétaire d’Aqua-Gestion, le réseau d’aqueduc qui dessert une centaine de résidences à Sainte-Anne-des-Plaines est exploité provisoirement par la Ville, par ordonnance du ministère de l’Environnement. La défectuosité du système et les bactéries présentes dans l’eau ont incité les responsables municipales à prendre des mesures, dont de multiples avis d’ébullition de l’eau, et des recommandations de non-consommation.



En date du 15&nbsp;octobre 2015, la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines a annoncé avoir conclu une entente avec l’entreprise Cyr-Eau Santé afin d’assurer la distribution d’eau potable aux résidents du Domaine Normandie pendant l’hiver. En raison du maintien de l’avis d’ébullition et de la recommandation de non-consommation, les résidents du secteur pourront obtenir gratuitement des bidons d’eau.



Monsieur Labelle annonce l’imminence du lancement de la nouvelle usine d’eau potable, précisant que la Ville a déjà reçu les soumissions. « Ça va être analysé très rapidement parce qu’on a besoin de faire la mise en route du projet assez rapidement », précise le maire.



<h2>Le plan d’urbanisme à revoir</h2>



Le nouveau maire entend également revoir le plan d’urbanisme de la ville et d’en planifier son développement en fonction de sa densité. « On veut quand même développer, mais il faut aussi regarder au niveau des routes si on est capable d’accueillir tous ces gens-là et regarder au niveau de la fluidité », explique-t-il.



M.&nbsp;Labelle souhaite aussi améliorer l’attractivité commerciale de la ville tout en valorisant les agriculteurs locaux. Il veut aller chercher de la richesse au moyen du développement, sans pourtant augmenter les taxes, tout en permettant à la Ville de garder son identité de ville verte, « parce que dans le fond, on a plein de territoires qu’on ne peut pas déboiser. Ça ne changera pas. »



Jean-René Labelle veut qu’on se souvienne de lui comme « une personne disponible, à l’écoute des gens, proche des gens, pour les aider ou pour trouver une solution. »

Installé à Bois-des-Filion depuis seulement trois ans, Bélanger remporte les élections haut la main par 60, 44 % des voix, contre 39,56 % pour son adversaire.



« Je trouve que c’est une belle preuve de confiance », souligne le nouveau maire, encore ému par l’élan populaire qui l’a porté au pouvoir. « Je suis conscient que le vote a d’abord été fait pour le changement, ensuite pour la jeunesse, et enfin pour mes compétences et ma personnalité », ajoute-t-il.



Dès le lendemain des résultats, le nouveau maire s’est attaqué aux dossiers urgents, notamment les infrastructures municipales et les services publics. « Nous avons plusieurs enjeux présentement, en matière d’aqueduc et d’égouts intermunicipaux, explique-t-il, mentionnant certaines de ses priorités. Il veut s’attaquer aux infrastructures qu’il qualifie de déficitaires, citant la salle de quilles municipale dont il projette la révision&nbsp;: «&nbsp;Elle n’est plus rentable, et on perd environ 100 000&nbsp;$ par année. Il faut revoir son usage pour offrir plus de services aux citoyens&nbsp;», laisse-t-il entendre.



Sur le plan des ententes intermunicipales, il souhaite revoir la gestion des égouts avec la Ville de Terrebonne, notamment le partage des coûts liés aux équipements d’assainissement.



<h2>De la transparence et de la proximité</h2>



Il promet une communication municipale plus transparente. Il s’agit, pour lui, d’informer les citoyens des bons coups et des projets de la municipalité, «&nbsp;au moins chaque mois&nbsp;», envisage-t-il, évoquant la création éventuelle de tables de concertation avec les acteurs commerciaux, industriels et familiaux.



Il insiste sur sa volonté de collaboration avec les autres conseillers, dans une logique de dynamique interne. Pour lui, «&nbsp;leur expérience est très bonifiante pour notre équipe dans le travail municipal. Donc, je vais accueillir à bras ouverts les autres conseillers. Je vais vraiment valider leur vision&nbsp;», promet le nouveau maire élu. 



Soucieux de se rapprocher l’administration municipale et de la population, Charles Bélanger a choisi de prêter serment en public, le jeudi&nbsp;13&nbsp;novembre, au chalet communautaire, en soirée. Par ce geste, il entend permettre aux citoyens de le rencontrer en personne, dit-il, précisant avoir invité les organismes communautaires, afin, dit-il, de permettre aux gens de poser leurs questions et de rencontrer le nouveau conseil municipal ainsi que les conseillers élus. »



« Donc, c’est la première étape pour avoir un lien direct avec le conseil municipal de ce côté-là. »



<h2>Du renouveau dans la continuité</h2>



« Je ne vais pas réinventer la roue », lance le maire Bélanger, insistant sur l’importance de la continuité. Il se dit toutefois prêt à apporter des changements lorsque la population en exprime le besoin.



Le nouveau maire souhaite imprimer sa marque sans rompre avec les acquis de l’administration précédente. « Je n’avais pas l’intention de revirer la ville complètement dans une autre direction », précise-t-il. Sa priorité&nbsp;c’est de préserver la stabilité administrative tout en corrigeant ce qui doit l’être.



« Je vais m’assurer que les bons dossiers continuent d’avancer. Ce qui a été bien fait, on va le garder. Mais là où c’était plus mitigé, j’amènerai du changement pour mieux répondre aux besoins de la population », conclut-il.

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Pour Jean Comtois, cette réélection repose sur la confiance des citoyens. Ses réalisations et son historique parlent d’eux-mêmes, selon lui. « Ça fait déjà deux mandats qu’on est en poste, on a des réalisations, on a un historique. Les gens ont pu se fier sur cet historique-là, qui est d’ailleurs très bon », se réjouit-il, remerciant les bénévoles, « près de 200 », ainsi que les citoyens pour leur ouverture et leur confiance. M. Comtois promet « quatre ans de travail acharné pour les citoyens ».



« C’est important parce que quand on se présente aux élections et qu’on n’a pas d’historique, on peut promettre plein de choses et ça ne veut pas automatiquement dire qu’on va les réaliser. Nous, on a fait cette preuve-là », insiste-t-il fièrement.



<h2>Le polydôme, un projet phare à coût nul pour les citoyens</h2>



Le polydôme figure parmi les priorités de Jean Comtois. Il s’agit d’une patinoire extérieure réfrigérée couverte d’un toit, mais sans mur, dit le maire, qui servira de lieu d’activités culturelles et de spectacles extérieurs. Le projet est conçu pour répondre aux besoins sportifs et culturels des citoyens de Lorraine. « Tout le monde va pouvoir patiner de novembre à avril, peu importe la température extérieure », précise le maire.



Le projet avait subi un revers l’été dernier, face au refus du gouvernement de le subventionner. Malgré tout, le maire dit poursuivre les démarches afin de construire l’espace qui devrait voir le jour en 2027. Il sera financé par des commandites et des partenariats, « préférablement, et en priorité, citoyens de Lorraine », soutient M. Comtois.



&nbsp;« On le fait à coût nul. Alors c’est une gratuité pour les citoyens. Il n’y a pas d’augmentation de taxes, il n’y a pas d’augmentation de la dette. »



Ce projet, estime M. Comtois, répond aux défis posés par les changements climatiques. Il déplore qu’en 2024, malgré les coûts d’entretien de la patinoire pour tout l’hiver, les familles n’aient pu l’utiliser que 22&nbsp;jours en raison des fluctuations de température.



<h2>Gestionnaire avant tout&nbsp;</h2>



Le maire Comtois met en avant le bilan financier de son administration, précisant avoir baissé la dette de 5,5&nbsp;millions de dollars, même s’il admet que la municipalité a dépensé près de 37&nbsp;M$ « en activités d’investissement, que ce soit [pour] des rues, des parcs, [ou] la forêt du Grand Coteau. »



 « Dans quatre ans, la santé financière va être excellente pour la ville. Ça, je peux d’ores et déjà le confirmer. » Jean Comtois, maire de Lorraine



La forêt du Grand Coteau représente une grande victoire pour le maire, rappelant que la Cour suprême du Canada a donné raison à la municipalité après plusieurs années de procédures judiciaires l’opposant au propriétaire d’un terrain contesté. Ce dernier s’opposait au changement de zonage imposé par la Ville de Lorraine afin de protéger l’intégrité du site. Cette décision historique a confirmé la préservation d’un terrain zoné en conservation au cœur de la forêt du Grand Coteau.



« C’est un autre beau projet. On l’a acquis, nous, en 2023 et 2024, la forêt du Grand Coteau. Puis là, elle appartient complètement à la ville », informe le maire, précisant que la municipalité peut déjà en planifier l’aménagement. « L’été prochain, on va baliser des sentiers, différentes longueurs de sentiers pour que les gens puissent bien se reconnaître, des petits mobiliers urbains », annonce-t-il.



Il ne reste désormais que le montant à négocier avec les propriétaires, indique le maire.

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