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Sainte-Thérèse: la maison d’un couple part à la dérive

Jean-Pascal et Pascale Orsoni n’ont plus accès à leur terrain, condamné depuis deux ans.

Sainte-Thérèse: la maison d’un couple part à la dérive

Publié le 04/11/2021

Depuis quelques années déjà, le terrain sur lequel est située la maison qu’ont acquise Pascale et Jean-Pascal Orsoni en 2010, rue Hemlock à Sainte-Thérèse, s’affaisse peu à peu. Cet affaissement est si important qu’en 2020 d’immenses trous de dizaines de mètres de profondeur sont apparus. Le ruisseau Charron, qui traverse leur terrain, semble être la cause de leur problème.

Selon la poursuite déposée devant la cour, le printemps dernier, la propriété est située dans une zone à talus, dans un « bas-fond » par rapport à la rue Greenwood, laquelle est perpendiculaire à la rue Hemlock. Cette zone est par ailleurs identifiée comme étant susceptible aux glissements de terrain. Le ruisseau Charron, dont une partie est souterraine, circule donc sous la propriété des Orsoni au travers un ponceau auquel est relié un égout pluvial appartenant à la Ville de Sainte-Thérèse.
« Ça n’a aucun sens ! Nous avons investi 12 000 $ pour les ingénieurs et 50 000 $ en avocat pour se défendre », soutient Jean-Pascal Orsoni qui se bat depuis quelques années avec la Ville pour qu’on règle cette situation qu’il juge « extrêmement dangereuse » pour la sécurité de sa famille.
« Nous avons acheté la propriété en 2010 et nous retrouvons dix ans plus tard avec un effondrement de terrain. Puis là, on apprend par la ville que c’est nous qui sommes responsables de l’entretien de ce ponceau et de la réparation. C’est n’importe quoi ! ».
Volte-face
Le couple affirme pourtant que la Ville de Sainte-Thérèse a reçu, en décembre 2019, un prêt de 4 M$ du ministère de la Sécurité publique pour la consolidation du ruisseau Charron. Elle s’est même engagée, lors de la séance du conseil du 20 janvier 2020, à exécuter les travaux nécessaires, mais s’est ravisée en mars de la même année après que des expertises eurent été effectuées sur le terrain des Orsoni par un expert en sinistre.
Les analyses effectuées par une firme d’ingénieurs mandatés par le couple ont démontré qu’il en coûterait un demi-million de dollars pour régler une fois pour toute la problématique qui est causé d’abord par les eaux de ruissellement qui proviennent de plus haut et qui s’accumulent sur leur terrain, et de deux, estiment M. et Mme Orsoni, par ce qui appert être le bris de la conduite par laquelle coule le ruisseau, sous leur terrain.
« Notre adresse, le 22 Hemlock, est répertoriée au gouvernement du Québec comme étant située en zone interdite, insiste Jean-Pascal Orsoni. Ce que cela implique, poursuit-il, c’est qu’il doit y avoir une surveillance constante de la MRC et de la Ville. On ne les a jamais vus ! Et cela malgré nos multiples plaintes adressées à la Ville de Sainte-Thérèse ! »
Les Orsoni ne peuvent plus profiter de leur terrain où sont notamment aménagés une piscine et un gazébo. Depuis que les trous sont apparus sur leur terrain, ils peinent à dormir la nuit tellement ils sont inquiets. Non seulement parce qu’ils sont conscients qu’ils sont pris avec leur problème puisque jamais ils ne pourront vendre leur maison sans que les travaux ne soient réalisés, mais aussi parce qu’ils craignent pour leur sécurité.
Terrain privé
Selon les informations dont dispose la Ville de Sainte-Thérèse, les ouvrages dont il est question en la présente affaire résultent de travaux effectués dans les années 80, par les propriétaires de l’époque, sur un terrain privé.
« Les actuels propriétaires du terrain ont choisi de judiciariser la situation dès le début des échanges avec la Ville, ce qui fait que nous ne pouvons pas commenter davantage le dossier étant donné le processus judiciaire en cours », a indiqué Mélissa Collins, directrice du service des communications à la Ville de Sainte-Thérèse.