En 2018, rappelle M. Desilets dans un communiqué de presse, l’ombudsman des vétérans écorchait ACC pour ses temps d’attente inéquitables en fonction de la langue des demandeurs: le temps d’attente médian se situait à 19 semaines pour une requête en anglais et à 52 semaines pour une requête en français. Trois ans plus tard, d’indiquer M. Desilets, la situation n’a pas changé. Lors d’une comparution récente, le ministre en personne a reconnu être au fait de cette iniquité persistante.
«Cette logique de deux poids, deux mesures en défaveur des francophones est indéfendable», de marteler Luc Desilets.
Il ne suffit pas, pour réduire l’écart, d’engager davantage de personnel bilingue. Il faut, dit-il, s’assurer qu’une proportion suffisante du personnel d’évaluation habilité à traiter des demandes en français soit automatiquement affecté à ces dernières. «C’est bien beau avec du monde bilingue, mais ça ne sert à rien s’ils passent leur temps à traiter des demandes en anglais. Il faut une gestion du personnel intelligente», de renchérir le député bloquiste.
Alors que la Semaine de la santé mentale vient à peine de se terminer, on se doit, fait valoir l’élu de Rivière-des-Mille-Îles, d’évoquer l’impact de ces délais supplémentaires sur le bien-être des vétérans francophones. Pour ceux qui souffrent de problèmes de santé mentale, le délai supplémentaire va de pair avec une augmentation du niveau de détresse. Les répercussions sur le bien-être des vétérans et leur famille sont sérieuses, et bien réelles.
«Les vétérans francophones ont fait le même serment d’allégeance que leurs compagnons d’armes anglophones, ils ne méritent pas d’être moins bien servis», de conclure le député de Rivière-des-Mille-Îles.
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