«Ce bulletin est produit par le Service des communications de la Ville et n’est soumis à aucun encadrement journalistique puisque ce n’est pas une entreprise de presse qui le produit, ni des journalistes qui le rédigent» , insiste M. Marra-Hurtubise qui est d’avis qu’il est facile pour les citoyens de se méprendre.
«Par son format et les publications qui y sont incluses, il est vrai qu’il peut être difficile de faire la distinction si on n’y porte pas trop attention. D’ailleurs, lors d’une récente séance du conseil municipal, le maire expliquait que tous les considérants d’un certain point à l’ordre du jour allaient paraître dans un avis public dans le journal local. Surpris d’une telle affirmation, j’ai questionné le maire pour savoir dans quel journal local ce serait fait et il m’a répondu sur un ton d’évidence: “Et bien, dans notre journal local, dans le Mirabel vous informe, bien sûr”.»
M. Marra-Hurtubise poursuit en affirmant que l’utilisation du Mirabel vous informe, dans la manière qu’il est présenté, peut facilement tromper un citoyen qui n’est pas trop vigilant à cet égard.
«Il s’agit d’un stratagème de contrôle de l’information qui, selon les lois en place, semble légitime sans toutefois être éthique» , soutient le chef de Mouvement citoyen Mirabel.
Rappelons que lors de l’énoncé du budget 2015, le conseil municipal de Mirabel, dont faisait alors partie David Marra-Hurtubise, a décidé d’aller de l’avant avec un projet pilote dans le but de modifier le bulletin d’information municipale qui s’intitulait à cette époque À vol d’oiseau et qui était publié quatre fois par année. La publication est devenue Mirabel vous informe dont la parution est bimensuelle. Tous les avis publics de la Ville de Mirabel sont publiés dans ce bulletin maintenant distribué par la poste.
TC distribue
La Ville de Mirabel a récemment demandé à ses citoyens d’identifier, par le biais d’un pictogramme à apposer sur leur boîte aux lettres, s’ils souhaitent ou non recevoir le Publisac. Le 2 octobre, TC Transcontinental, distributeur du Publisac, a fait fi de ce règlement et distribué son sac, contenant le Nord Info, à toutes les portes de Mirabel, une action que la Ville a évidemment dénoncée.
«Nous déplorons le manque d’éthique et l’incivilité de Transcontinental qui, peu importe son opinion sur le règlement en question, n’est pas au-dessus des lois» , d’indiquer le maire de Mirabel, Jean Bouchard, qui voit ce geste comme un manque de respect.
«Non seulement l’entreprise démontre un manque de respect envers les autorités, mais elle manque également de respect envers les citoyens qui ont exprimé un fort appui à ce règlement, et qui s’attendaient à ne pas recevoir d’imprimés publicitaires s’ils avaient suivi les directives en ce sens.»
Pour la Ville de Mirabel, si Transcontinental a amorcé des recours légaux visant à faire rejeter ce règlement, cela ne l’autorise en rien à faire abstraction des règles de droit qui s’appliquent, aucun jugement n’ayant été rendu dans ce dossier.
La Ville de Mirabel tient à rappeler que son règlement «ne prive aucun citoyen de recevoir des imprimés publicitaires, incluant le Publisac» .
«Aucun citoyen n’est privé non plus de recevoir les journaux locaux qui font le choix, dans leur modèle d’affaires, d’une distribution par le biais du Publisac» , a conclu M. Bouchard.
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Mouvement citoyen Mirabel
David Marra-Hurtubise