En prenant cette mesure, le regroupement de citoyens somme le ministre Charette de « prendre ses responsabilités pour que cesse la contamination de l’usine-dépotoir STABLEX à Blainville et en aval », peut-on lire dans un communiqué de presse transmis mercredi aux médias.
« Blainville s’est beaucoup développée depuis le début des années 80 et le site d’enfouissement se retrouve maintenant entouré de résidences familiales sans compter la Grande Tourbière de Blainville qu’on se doit de préserver », rappelle le mouvement citoyen.
Les membres de la coalition évoquent la conclusion du BAPE de septembre 2023, qui recommandait le rejet de réaménagement de la cellule 6 de Stablex. Or, les membres de la coalition affirment «qu’en regard de la contamination, tout continue comme avant».
Ceux-ci insistent sur le fait qu’une présence de contaminants aurait été relevée à la suite de l’échantillonnage qu’ils ont effectué en décembre dernier.
Ils rappellent aussi « l’incapacité du « procédé Stablex » à stabiliser les déchets industriels toxiques contrairement aux prétentions de la multinationale». Ils s’inquiètent aussi de la capacité de l’argile sous les cellules à supporter le poids de millions de tonnes de déchets accumulés depuis le début des opérations de Stablex, en 1983.
Les membres de la coalition estiment que Stablex est peu respectueuse des normes de sécurisation : ses géomembranes ne sont garanties que cinq ans et il y a absence d’une évaluation hydrogéologique, indépendante du promoteur, sur l’état actuel des nappes phréatiques sous le dépotoir et celle des eaux de surface en aval du ruisseau Lockhead et de la rivière au Chien jusqu’à la rivière des Mille Îles, prétendent-ils.
La coalition reproche notamment aux gouvernements antérieurs de ne pas avoir suivi les recommandations déjà émises par le BAPE de 1981, qui relevait « des irrégularités dans l’octroi d’autorisations ministérielles sans évaluation préalable des autorités responsables », et observe la même ignorance du MELCCFP, sous la gouverne de Benoit Charette.
En conclusion, la coalition demande au ministre Charette « de s’assurer du respect du droit du public à participer effectivement aux processus décisionnels, droit qui exige de la transparence et un accès équitable à l’information de la part des autorités », disent-ils.
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