C&#8217;est en 2003 que Tammy a décidé d&#8217;installer à la fois son entreprise et sa famille à Blainville, initialement pour des raisons stratégiques, car Raphael U opérait déjà principalement entre Montréal et Mont-Laurier. Mais la stratégie a vite fait place au cœur. 



Elle raconte son coup de foudre pour Blainville: « La ville est jeune et familiale. On se sent bien ici. Dès le début, nous sentions que nos jeunes enfants étaient en sécurité et qu&#8217;il y avait beaucoup à offrir au niveau sportif. »



La famille Hattem est profondément intégrée dans la vie sportive locale. Cette passion se reflète dans leur entreprise « Les Trois Légendes », spécialisée dans les uniformes sportifs et nommée en l’honneur des fils de Tammy. La marque a même été sélectionnée pour fournir les chandails de hockey des Bastions de Blainville, où ses fils ont joué étant plus jeunes.



Dans son entreprise comme dans sa vie personnelle, la famille occupe une place centrale pour Tammy, qui partage les responsabilités avec son conjoint, Patrick Lepage. Ensemble, ils éprouvent un fort sentiment de sécurité et d&#8217;appartenance à Blainville, enrichi par de nombreux souvenirs : « Je me souviens des grandes fêtes de la famille, toujours très bien organisées. On y avait vu Les Trois Accords. On connaissait même tous les manèges et il y avait aussi des feux d&#8217;artifice en hiver. Ce sont de très beaux souvenirs. »



Comme ses fils, aujourd’hui âgés de 20, 19 et 13 ans, sa petite entreprise, qui fournissait seulement 400 uniformes par année en 2003, a considérablement grandi. Elle produit aujourd’hui des dizaines de milliers d&#8217;uniformes chaque année et emploie près de 200 personnes dans la région pendant la saison estivale. « On est quand même un bon employeur dans le secteur de Blainville, surtout pour les emplois jeunesse », conclut fièrement l&#8217;entrepreneure.



L&#8217;histoire de Tammy Hattem et sa famille, bien qu’elle continue de s’écrire chaque jour, illustre parfaitement comment les valeurs familiales et professionnelles peuvent se fusionner et contribuer à l’essor d’une communauté.

Un spectacle haut en couleurs promet la directrice de l’Académie des arts trouve ta voie, Joëlle Doré-Hébert. Les spectateurs auront en effet la chance d’entendre Mario Pelchat, qui sera entouré d’artistes bien connus et non les moindre&nbsp;: France D’Amour, Grégory Charles, Luce Dufault, Emmanuel Auger, Raffy, Éléonore Lagacé et Gabriella.&nbsp;



Cette soirée-bénéfice a évidemment pour but d’amasser une cagnotte permettant à l’académie d’assurer la mission particulière qu’elle poursuit depuis sa création à l’automne 2013.



Depuis dix ans, la directrice de l’Académie, Joëlle Doré-Hébert met en place différentes activités artistiques dont le chant, la peinture ou la danse, pour une clientèle spéciale.&nbsp;



L’idée est faire tomber les barrières en favorisant l’inclusion, l’autodétermination et le pouvoir d’agir des personnes de 5 ans et plus, vivant avec une déficience intellectuelle, physique et/ou un trouble du spectre de l’autisme. L’art devient ainsi un moyen d’intervention et de sensibilisation, un peu sur le modèle de la Düşler Akademisi (Dream Academy) de Turquie, explique-t-on sur le site de l’organisme.



Le porte-parole



C’est en entendant Joëlle Doré-Hébert chanter lors d’un événement Vins &amp; Fromages que Mario Pelchat, qui s’est établi à Saint-Joseph-du-Lac en devenant viniculteur, a pris contact avec celle-ci.



D’abord impressionné par son talent, il se souvient avoir été touché par son implication auprès d’une clientèle à part. « C’est extraordinaire ce qu’elle fait. L’énergie qu’elle met dans l’académie. Elle donne littéralement aux autres et elle est toute jeune », souligne l’artiste Pelchat, qui n’a pas hésité à s’engager dans cette cause malgré ses multiples occupations.



Le chanteur dirigeait alors une maison de disques en plus de la phase de démarrage de son vignoble. « Je trouvais que ça valait le coup ; je trouvais ces jeunes attachants et que l’on apprenait à leurs côtés. »



Le phénomène de l’autisme ne lui était d’ailleurs pas étranger, puisque son neveu Gabriel vit avec le spectre de l’autisme. « C’est quelqu’un qui fonctionne bien en société, qui est attachant et a plein de facultés. Ses capacités en électronique m’épatent. L’autisme est un phénomène méconnu et on a intérêt à s’y intéresser », soutient-il.



L’Académie des arts trouve ta voie offre à des jeunes comme Gabriel l’opportunité de développer leur talent en plus de donner un répit à leurs parents. « Mais l’Académie aide aussi ces jeunes à s’émanciper, à se réaliser, ajoute-t-il. L’art est quelque chose de thérapeutique, ça m’a aidé sur plusieurs plans et je suis le premier à le dire. »



D’amour et de bienveillance



Ce que Mario Pelchat souhaite toutefois lancer comme message, c’est l’immense cadeau que ces jeunes redonnent aux gens, apparemment si normaux. « On a tellement à apprendre d’eux. Ces jeunes nous apprennent l’oubli de soi. Ils n’ont pas de revers. Ils sont justes plein d’amour et sans absence de jugement. Ils arrivent avec leur bienveillance et leur candeur », fait remarquer le chanteur qui mène sa barque artistique depuis 40 ans.&nbsp;



Alors qu’il s’activait sur l’organisation du spectacle lors des soirées-bénéfices antérieures, son agenda 2024 le tiendra un peu plus loin de la direction artistique de l’événement du 26 mai.



Le viniculteur est bien occupé avec la gestion de son vignoble qui s’est agrandi depuis l’achat d’un terrain voisin et l’artiste Pelchat poursuit sa tournée Pelchat Aznavour Désormais et sortira à l’automne un album Duos de mes 60 ans pour lequel il reprend ses succès en binôme avec d’autres artistes.



D’ici là, Mario Pelchat montera sur la scène du CLG le 26 mai lors de la soirée-bénéfice de l’Académie des arts Trouve ta voie&nbsp;: un spectacle où se mélangent les genres et les générations.&nbsp;

Mario Pelchat et ses invités sur scène le 26 mai pour l’Académie des arts Trouve ta voie

Invitées à s’exprimer sur le sujet dans le cadre du deuxième symposium du Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides, qui s’est tenu récemment sous le thème&nbsp;Laurentides réunies pour la parité, les mairesses Julie Boivin et Liza Poulin n’ont pas hésité à faire valoir son point de vue à ce sujet lors de leur panel respectif.



La mairesse de Blainville, Liza Poulin, elle, n’a jamais perçu l’implication politique comme l’apanage des hommes. « J’ai toujours senti que ma place en politique était aussi importante que pour mes collègues masculins », assure Mme Poulin, qui s’est investie en politique municipale avec confiance.&nbsp;



Elle observe toutefois l’écart qui persiste entre hommes et femmes, surtout pour le poste de maire. « Depuis 2005, on voit une amélioration, mais il y toujours un certain décalage. En 2021, on enregistrait 38 % de femmes dans la composition des conseils municipaux, donc on s’approche parité, mais à la mairie, c’est 23 % », fait valoir Mme Poulin.&nbsp;



D’où l’utilité d’en débattre en réunissant des élues de la région. « Dans les Laurentides, on a cru bon organiser ce symposium, car les femmes ont des réticences à se présenter à la mairie dans les régions », soutient-elle.



Ce qui l’a décidé à s’investir en politique municipale ? Mme Poulin se rappelle l’époque où les femmes ne disposaient pas encore de leur autonomie. « Les femmes nous ayant précédé se sont battues, aussi je sens que j’ai une certaine responsabilité », confie Mme Poulin, même si la conciliation travail-famille reste un défi pour certaines femmes souhaitant s’activer en politique.&nbsp;



Prendre sa place



C’est qu’une bonne marche a déjà été franchie, croit Mme Boivin. Et le principal obstacle à la multiplication des femmes sur la scène politique, ce sont les femmes elles-mêmes, croit-elle.



« Il faut arrêter de se poser la question et prendre notre place. Ce n’est pas aux gens de nous donner notre place, mais à la prendre soi-même notre place. Et si on pense faire une différence, c’est qu’on est à la bonne place », affirme la vice-préfète de la MRC Thérèse-De Blainville.&nbsp;



S’investissant dans le milieu politique depuis plusieurs années, Mme Boivin s’est faite connaître à Sainte-Anne-des-Plaines par ses concitoyens qu’elle côtoie depuis longtemps, y résidant elle-même.



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« La politique, j’y suis car j’ai des compétences et c’est là que je suis la plus à ma place. Après tout, ce sont les citoyens qui choisissent quelle est la personne la plus habilitée à les représenter. Il ne faut pas oublier que l’objectif à l’hôtel de ville, c’est de représenter les citoyens. Et dans notre communauté, il faut être représenté par des hommes et des femmes. Plus on est représentatif, plus les décisions seront prises de façon éclairées et représentatives », assure la mairesse de Sainte-Anne-des-Plaines.



Représentativité



L’aspect représentatif est un élément d’importance en politique active, signale Mme Boivin, qui aime bien la mixité des genres et des générations. « La jeunesse fait de la politique différemment et ancrée dans la réalité d’aujourd’hui. Ce n’est pas pour autant que l’on doit écarter les gens plus âgés. On a besoin des gens du passé et de ceux de l’avenir. »



Selon celle-ci, son point de vue a eu l’aval des deux autres participants. Toutefois, Mme Boivin ne nie pas qu’il reste du travail à faire, comme le soulignait la paneliste Elsie Lefebvre sur la difficulté de prendre de lourdes charges politiques en présence d’enfants en bas âge et qui s’est battue pour que les élues puissent obtenir un congé de maternité dans le cadre de leur fonction.&nbsp;



« Il existe encore beaucoup de barrières par rapport à ça, déplore Julie Boivin, qui a elle-même décliné une proposition, antérieurement. On m’a approché pour un autre palier, mais je considérais que mes enfants étaient trop jeunes. C’est une situation qui ne devrait pourtant pas faire obstacle, assure-t-elle. »



Un atout



Mme Boivin fait remarquer que le conseil municipal de Saint-Colomban dirigé par Xavier-Antoine Lalande comporte une importante représentativité féminine. Un conseil municipal d’où ressort une approche davantage collective et communautaire, lui a signalé son confrère Lalande, qui considère cela comme un atout.&nbsp;



« Que ce soit pour un homme ou pour une femme, le combat est similaire, peu importe où l’on fait de la politique. L’important est de mettre ses balises et de les respecter », conclut la mairesse de Sainte-Anne-des-Plaines, Julie Boivin.&nbsp;

Tammy Hattem et l’humble prestige de Blainville