Ce ne sera pas la première fois que des étudiants du collège réaliseront un tel stage à l’international. Il y a quelques années de cela, un groupe s’était rendu en Afrique pour participer à une recherche sur des primates. Une autre étudiante, qui accompagnera d’ailleurs les 13 stagiaires en avril, connaît bien la clinique d’accueil pour y être allée en 2012. Lors de cette visite, qui aura finalement mené à ce partenariat avec le collège, elle avait entre autres procédé à l’inoculation d’un cheval.
«Lorsqu’elle nous parle de son voyage, elle est fascinée! Nous avons bien hâte d’y aller!», a lancé Isabelle Perrier, l’une des étudiantes qui sera du voyage.
Animaux exotiques
Il y a en effet de quoi être «fasciné» puisque les tâches qui leur seront alors confiées n’ont rien à voir avec celles qu’on leur aurait attribuées dans une clinique vétérinaire de la région.
«Ils feront notamment, en collaboration avec l’Université de Johannesburg, un projet de recherche sur des antilopes au niveau des protocoles d’anesthésie», a expliqué Serge Nadeau, enseignant en technique de santé animale au collège Lionel-Groulx, avant d’ajouter que les étudiants se rendront aussi sur des fermes pour soigner des rhinocéros, des antilopes et des girafes, pour ne nommer que ceux-là.
«La dernière fois que j’ai parlé avec notre vétérinaire collaborateur en Afrique du Sud, le Dr Prétorius, a dit M. Nadeau, il venait tout juste de procéder au transfert d’un lion. Le rôle des étudiants sera donc d’anesthésier ces animaux-là, et de les transporter. Beaucoup du travail, c’est de la capture et du transport. Ils écorneront aussi des rhinocéros pour prévenir le braconnage.»
Le prix à payer
Pour avoir la possibilité d’inscrire à son curriculum vitæ qu’ils ont participé à un stage en Afrique, où ils ont eu la chance de soigner des animaux exotiques, il y a toutefois un prix à payer. On parle ici de quelque 6 500 dollars par étudiant.
«Juste pour l’hébergement là-bas, nous devons prévoir 4 000 dollars», de dire Isabelle Perrier qui, comme chaque étudiant, organise donc des activités de collectes de fonds pour amasser cette somme colossale qui, et elle en est consciente, lui permettra toutefois de vivre l’expérience d’une vie.
«Nous avons aussi lancé des campagnes de financement en groupe», a ajouté l’étudiante, lançant une invitation à tous d’assister à des conférences au sujet des comportements du chat et du chien, qui seront données au collège Lionel-Groulx, les 16 et 18 janvier.
La Fondation du Collège Lionel-Groulx a aussi accepté de remettre un don au groupe d’étudiants.
Le programme de technique de santé animale du collège Lionel-Groulx existe depuis maintenant 25 ans. L’année scolaire 2016-2017 en est une record puisqu’au-delà de 200 étudiants y sont inscrits, tandis que 84 d’entre eux complèteront leur formation le printemps prochain.