Il s’agira pour le jeune homme d’un 2e exploit du genre lui qui, en septembre 2018, alors âgé de 17 ans, s’était fait connaître en expédiant une patate dans l’espace. Insérée dans un panier muni d’une GoPro, attachée à un ballon d’hélium, la pomme de terre avait ainsi été photographiée avec une vue de la Terre en arrière-plan. Parti de Montebello, le ballon avait retrouvé 3 semaines plus tard dans un champ de Saint-George-de-Windsor, en Estrie. C’était la Mission Strato 1. La Mission Strato 2 est beaucoup plus ambitieuse.
«Le planeur se détachera d’un ballon stratosphérique avant d’entreprendre un périple vers un lieu d’atterrissage prédéfini, et ce, de façon autonome», explique Tristan qui a donc «patenter» un planeur afin qu’il puisse atteindre une altitude de 100 000 pieds, en plus de se poser par lui-même à un lieu d’atterrissage prédéterminé.
«Grâce à un ordinateur qui envoie ces donnés à un GPS, dit-il, je serai en mesure de suivre le planeur jusqu’à son atterrissage en direct sur mon téléphone. Tout le projet sera entièrement sécuritaire puisque je serai en étroite collaboration avec la sécurité aérienne durant la mission».
S’il advenait une perte de contrôle, un système d’urgence se déclencherait alors automatiquement et poserait l’engin au sol dans une glissade contrôlé. Tristan a pensé à tout.
Rêve de petit bonhomme
C’est en feuilletant le Livre des records Guiness, encore tout jeune, que Tristan, pour la première fois, a pensé qu’il pourrait peut-être, un jour, voir son nom être imprégné. Enfoui au fond de lui, ce rêve a refait surface lorsqu’il a compris, à la suite de sa première mission, qu’il pouvait réaliser de grandes choses en y mettant les efforts.
«C’est alors que le rêve de gamin que j’avais est ressorti, raconte-t-il. J’ai donc recherché un record dont je pouvais battre en lien avec la stratosphère ainsi que ma passion pour l’aérospatial et l’aéronautique. Celui du lancement d’un planeur m’a accroché».
Alors que la Mission Strato 1 lui avait coûté, au bas mot, pas plus de 50 $, la prochaine sera plus dispendieuse. Tristan estime en effet à 1650 $ les frais qu’il devra débourser, pour se procurer une caméra GoPro 360, notamment, mais aussi d’autres équipements nécessaires à la réalisation de son exploit tels un ballon stratosphérique et un GPS.
«Je suis effectivement à la recherche d’un commanditaire principal qui pourrait avoir non seulement leur logo au sommet du monde (littéralement) dans la stratosphère, mais aussi le planeur à l’effigie de leur compagnie», lance Tristan, rappelant que les images qu’ils comptent capter seront accompagnées d’un paysage «à couper le souffle du logo de la compagnie».
Pour aider Tristan à établir un nouveau record du monde, il est possible de l’aider en visitant la page GoFunfMe qu’il a créée. Pour ceux et celles qui se posaient la question : oui, une patate sera à bord du planeur.
«Plusieurs personnes peuvent croire que la mission semble extrêmement difficile dû aux nombreuses connaissances que je dois acquérir par moi-même. C’est la beauté du projet. Le ciel n’est pas la limite, et pour atteindre ces buts, il faut penser à l’extérieur du cadre et apprendre par soi-même», a conclu Tristan.
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