«La congestion chronique, nous y sommes déjà. Ça refoule partout sur le réseau, sur l’autoroute 640, sur l’autoroute 15, sur les routes principales et secondaires de nos villes, et même sur les rangs! Le boulevard Arthur-Sauvé Nord, soit la route 148, en est un exemple flagrant d’artère surchargée, […] non plus seulement aux heures de pointe, mais presqu’en tout temps. Sans le prolongement de l’autoroute 13, la situation ne pourra aller qu’en s’aggravant. Ça ne peut plus durer», a lancé le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron, à l’occasion d’une sortie conjointe avec ses homologues mirabellois et boisbriannais.
Forte croissance démographique
«L’autoroute 13 a été construite alors que nos municipalités respectives comptaient moins du quart d’habitants qu’elles en comptent aujourd’hui. Or, la couronne nord continue d’être la région connaissant la plus forte croissance démographique observée au Québec, une tendance qui, selon les projections, ira en s’intensifiant au cours des 20 prochaines années. Cette situation ne peut plus durer, c’est intenable et ingérable», de mentionner le maire de Mirabel, Jean Bouchard, pour qui ce prolongement constituerait tout un baume pour les résidants du secteur de Saint-Augustin qui doivent, matin et soir, emprunter les rangs pour aller au travail et revenir à la maison.
«Nous sommes conscients que les besoins sont nombreux et qu’il y a beaucoup de projets dans les cartons du ministère des Transports du Québec (MTQ). Raison de plus pour que, dans la priorisation des projets, l’accent soit mis là où les besoins se font les plus pressants et continueront de l’être. Et c’est précisément au nord de Montréal que les projets structurants doivent voir le jour», d’insister la mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato.
Un point de saturation inquiétant
Enfin, pour appuyer leur revendication commune, les trois maires rappellent que le MTQ a lui-même, en 2015, rendu public un rapport sur la question, qui révélait qu’à l’horizon 2026, et même bien avant, le réseau autoroutier et local opérera bien au-delà de sa capacité, avec, pour conséquences, d’allonger les périodes de pointe et de créer une congestion chronique
Pour les trois élus, il est donc «plus que temps que le gouvernement réalise que les infrastructures routières pensées et construites dans les années 1960, ont atteint un point de saturation inquiétant et ne répondent plus depuis longtemps aux besoins d’une population en forte croissance», et nuisent au développement économique de leurs villes respectives.
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