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Troisième édition du « Défi Pissenlits »

Photo tirée de https://mieletco.com/pages/defipissenlits – Tous sont invités à participer au « Défi Pissenlit » et ainsi permettre aux abeilles, entre autres, de se nourrir adéquatement.

Troisième édition du « Défi Pissenlits »

Publié le 13/05/2023

Plante mal-aimée du printemps que plusieurs s’empressent d’arracher dès qu’il apparaît, le pissenlit aura droit à un répit cette année, alors que plusieurs villes, municipalités et organisations ont décidé de participer à la troisième édition du « Défi Pissenlits », lequel consiste tout simplement à retarder la première tonte des gazons et espaces verts pour permettre aux pissenlits de fleurir et servir de source de nourriture pour les pollinisateurs, dont les abeilles.

Dans la région immédiate, des villes et municipalités comme Mirabel, Saint-Eustache, Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Oka, Boisbriand, Bois-des-Filion, Rosemère, Sainte-Thérèse, Blainville, Saint-Jérôme et Sainte-Sophie, mais des organisations comme Desjardins ou des organismes comme le Conseil des bassins versants des Mille-Îles (COBAMIL), ont décidé d’adhérer au mouvement initié par l’entreprise apicole Miel & Co., située à Portneuf, et leurs fondateurs-propriétaires Christina Fortin-Ménard et David Lee Desrochers.

Le plein d’énergie pour les abeilles

En retardant ainsi la tonte des gazons et espaces verts, cela permettra aux abeilles et autres pollinisateurs de faire le plein d’énergie en se nourrissant de leur nectar et de leur pollen dont ils ont fortement besoin à la sortie de l’hiver.

Par exemple, on estime que les colonies d’abeilles passent généralement de 10 000 à 15 000 abeilles, à 30 000 à 40 000 abeilles. Or, depuis plusieurs années, le taux d’extinction des pollinisateurs serait de 100 à 1 000 fois plus élevé que la normale, selon les experts, mais il est possible de freiner cette décroissance en fournissant aux pollinisateurs le pollen et le nectar dont ils ont besoin.

Le pissenlit, l’une des rares fleurs présentes en grand nombre au début du printemps, leur fournit précisément ces deux nutriments essentiels à leur survie, et par extension, à la nôtre, les insectes pollinisateurs étant essentiels pour la production de 35 % des aliments se trouvant dans nos garde-manger, rappelle la Ville de Saint-Eustache dans un communiqué de presse.

Quelques actions ici et là

Pour aider ces abeilles, la Ville de Mirabel s’est ainsi engagée à préserver la pelouse de 25 sites municipaux répartis dans huit secteurs, incluant l’hôtel de ville. Ainsi, un total de 20 % de la superficie normalement tondue en sera exempté, et ce, sans compromettre la pratique d’activités sportives dans les parcs.

À Saint-Eustache, la tonte du gazon sera aussi retardée dans les espaces municipaux situés à la mairie, au manoir Globensky, au Service des travaux publics, au parc du Plateau-des-Chênes (à l’intersection des rues Yves et Lavoie) et au parc Pierre-Laporte (sur la rue Pierre-Laporte).

À Sainte-Thérèse, la Ville retardera également la tonte de gazon de nombreux sites municipaux. La superficie qui sera préservée représente près de 75 % de la superficie qui est normalement tondue. Seuls les terrains servant à la pratique du sport feront exception pour ne pas compromettre la pratique des activités.

Également, la population est invitée à relever ce « Défi Pissenlits » en laissant la tondeuse à pelouse dans la remise ou le garage durant deux ou trois semaines, le temps de laisser les pissenlits pousser librement. Une fois la floraison terminée, il sera alors possible de couper les pissenlits.

Aussi, il est fortement recommandé de ne pas utiliser, sur la pelouse, de pesticides, d’herbicides ou tous autres produits chimiques pouvant mettre en péril les insectes qui assurent la pollinisation.

Pour en savoir davantage : https://mieletco.com/pages/defipissenlits.