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Trop de postes pour peu de relève en génie électrique

Trop de postes pour peu de relève en génie électrique

Publié le 03/02/2023

Dans la MRC de Thérèse-De Blainville, tout comme dans l’ensemble du Québec, les collèges peinent à recruter suffisamment d’étudiants pour combler les besoins de main-d’œuvre dans le domaine du génie électrique. Car avec la démocratisation des technologies, un bon nombre de postes sont à combler dans le secteur.

« On est conscient que dans le secteur du génie électrique, il y a des enjeux de disponibilité de main-d’œuvre. Évidemment, ça existe dans la région ici, mais c’est un enjeu qui est beaucoup plus large, qui est tout à fait provincial », soulève Philippe Nasr, directeur des études au Collège Lionel-Groulx.

En ce sens, en novembre dernier, le Collège Lionel-Groulx faisait partie des 31 cégeps à s’unir dans le cadre d’une campagne nationale visant à promouvoir les programmes techniques en génie électrique. « On s’est dit que le meilleur moyen de rejoindre les candidats potentiels, c’était d’y aller avec une campagne de promotion où les cégeps qui offrent ces programmes se mettent en commun pour avoir une plus grande envergure, une plus grande portée », poursuit-il.

Des postes à combler depuis plusieurs années

Au Collège Lionel-Groulx, deux programmes en génie électrique sont offerts, soit en électronique programmable et en réseaux et télécommunications. Pourtant, les places disponibles sont difficilement comblées. « Tous nos diplômés se trouvent très facilement une place sur le marché du travail », assure Philippe Nasr. En effet, ce sont des programmes dans lesquels il y a des taux de placement de 100% à chaque année.

D’ailleurs, puisqu’il s’agit de programmes qui offrent des opportunités de stages tôt dans leur cheminement scolaire, les étudiants sont rapidement en contact avec des entreprises et des organisations de la région qui ont besoin de la relève.

« Dans la région, il y a beaucoup de demandes, beaucoup de besoins sur le marché de l’emploi, confirme M. Nasr. Dans le secteur, c’est en explosion depuis environ les huit dernières années ». La situation n’est ainsi pas nécessairement liée à la pénurie de main-d’œuvre vécue depuis l’arrivée de la pandémie, mais plutôt liée à la démocratisation des technologies. « Ça prend des gens pour programmer et interconnecter les nouveaux systèmes technologiques », termine M. Nasr.