Éric Boily, auparavant coordonateur à la vie étudiante au Collège-Lionel Groulx, a été arrêté par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) ce mercredi pour « fraude et abus de confiance. »
L’enquête en cours « a prouvé qu’il avait utilisé ses accès et ses privilèges reliés à sa fonction afin de frauder l'[Association Générale des Étudiantes et des Étudiants du Collège Lionel-Groulx (AGEECLG)]», explique Mathieu Galarneau, porte-parole de l’UPAC. Ne pouvant s’avancer sur la nature exacte de la fraude ni le montant en question, ce dernier indique toutefois que l’accusé, qui n’est plus en poste depuis 2019, pourrait écoper de 14 ans d’emprisonnement pour le premier chef et de 5 ans pour le deuxième.
Julie Loyer, porte-parole du Collège Lionel-Groulx, tient à souligner que « l’association étudiante est un partenaire du Collège, mais [en] est complètement indépendante. » Elle précise que Éric Boily, par son poste, agissait comme un intérimaire entre les deux institutions.
L’AGEECLG réagit
Selon l’AGEECLG, le dossier aurait terni sa propre réputation au sein de la communauté étudiante dans les dernières années, laissant planer des doutes sur la culpabilité de ses membres.
« Le Café étudiant a […] dû fermer par manque de fonds durant la période de la présumée fraude, et plusieurs activités étudiantes n’ont pas pu recevoir un financement dont elles auraient pu bénéficier en temps normal », ajoute l’organisation, se disant « heureuse d’apprendre les conclusions récentes de l’UPAC. »
En 2017, une autre enquête, qui est maintenant close, avait été lancée en raison de « problèmes au niveau des montants » sur les relevés de la carte de crédit que le Collège prêtait à Éric Boily.
L’ancien cadre devra comparaitre le 26 septembre prochain au palais de justice de Saint-Jérome.
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