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Un Blainvillois à la tête d’une mission de robotique dans une centrale nucléaire

Photo tirée des réseaux sociaux du Club Capra – ÉTS / Les membres de Capra ont participé à compétition « Search and Rescue » du hackathon EnRicH 2023, les 14 et 15 juin derniers.

Un Blainvillois à la tête d’une mission de robotique dans une centrale nucléaire

Publié le 28/08/2023

Le Blainvillois Marc-Olivier Champagne, capitaine du club de robotique Capra et étudiant au baccalauréat en génie logiciel de l’École de technologie supérieure (ÉTS), a amené son équipe jusqu’en sol européen en juin dernier. Il est revenu avec la première place de la compétition internationale « Search and Rescue » du hackathon EnRicH 2023, qui avait lieu à la centrale nucléaire Zwentendorf, en Autriche.

Les équipes mécanique, électrique et logicielle de Capra ont conjoint leurs connaissances pour élaborer le robot Markhor, qui a déjà vu l’Allemagne et la Thaïlande dans le contexte de la compétition RoboCup Rescue. Il a cette fois été préparé pour quelque chose de très différent, puisqu’il devait compétitionner, en Autriche, contre des chaires de recherche européennes ou des entreprises de haut calibre. Selon Marc-Olivier Champagne, à peine trois équipes sur treize avaient fabriqué leur robot manuellement comme Capra, le reste ayant préféré utiliser des solutions commerciales. La méthode artisanale a joué en la faveur des étudiants et leur a permis de se démarquer, eux qui sont souvent « bons derniers » dans les joutes auxquelles ils participent.

« De dire qu’on est passés d’une dernière place, en Thaïlande l’année dernière, à une première place dans notre catégorie cette année, ça fait chaud au cœur », se réjouit le capitaine.

« Mini laboratoire » annexé à l’ÉTS, le Club Capra a restatué sa mission pas plus tard qu’en 2016 pour se consacrer à la conception de robots de recherche et de secourisme. Il encaissait l’équivalent de 20 ans de retard sur les équipes présentes en Autriche, pointe Marc-Olivier Champagne.

Une centrale devenue terrain de jeu

Concrètement, Markhor avait comme mission de rescaper, de la façon la plus efficace possible, un mannequin dont le poids s’apparente à celui d’un humain, au cœur de la centrale Zwentendorf. N’ayant jamais été mise en marche, celle-ci est ouverte au public depuis 2010, notamment à des fins touristiques. Ses activités n’auront jamais vu le jour, un référendum bannissant l’utilisation de l’énergie nucléaire ayant entravé sa mise en service, en 1978. C’est donc dans ses sections abandonnées que les futurs ingénieurs de Capra ont déployé leur engin. Le site appartient à l’armée autrichienne ; les sources de radiation qui y avaient été placées étaient donc actives et contrôlées. Markhor n’étant pas massif, il a dû remorquer le pantin avec un crochet et un ressort, de façon somme toute plus délicate que les autres robots.

« Ils ont lancé le robot de l’autre côté de la porte, ont fermé la porte et on pouvait juste communiquer au travers, par communication Wi-Fi », raconte le capitaine.

Photo tirée des réseaux sociaux du Club Capra – ÉTS / Le robot Markhor en sauvetage lors de « Search and Rescue »

Deux membres Capra géraient le tout derrière la paroi blindée, à l’aide d’équipement technologique. Les six autres se trouvaient dans un autre bâtiment et assistaient virtuellement à leur succès : un moment dont le club se souviendra longtemps!

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