Bien que la mairesse Madeleine Leduc ait déjà affirmé, au début de mars, «qu’aucune piste cyclable ne serait aménagée sur Grande-Côte, entre la montée Sanche et le boulevard Labelle», soit sur une distance de 0,9 kilomètre, alléguant alors «une question de sécurité publique», Daniel Thériault, Yvon Pelletier, Martin Drapeau et Gilles Guénette reviennent à la charge. De récents échanges par voie de lettres avec la mairie, survenus à la suite d’une rencontre qui a eu lieu le 1er avril et qui se sont avérés infructueux, les ont poussés à remonter aux barricades.
«Le tracé alternatif proposée par la mairesse, dont nous avions d’ailleurs déjà procédé à l’analyse dans une étude déposée en 2012, obligerait les cyclistes qui souhaitent rejoindre la gare, afin de profiter du transport collectif pour se rendre au travail, à parcourir plus du double de la distance, soit environ 2,5 kilomètres. C’est certain que les cyclistes ne l’utiliseront pas, surtout si c’est pour du transport actif», a mentionné M. Thériault.
Ce dernier et ses camarades souhaitent plutôt qu’on aménage, de chaque côté du chemin de la Grande-Côte, un accotement cyclable d’une largeur d’un mètre «conforme aux normes du ministère des Transports (MTQ) et de Vélo Québec», ont-ils tenu à préciser avant d’ajouter que ce qu’ils demandent a par surcroît déjà été réalisé à Rosemère, sur Grande-Côte, entre le boulevard Roland-Durant et Lorraine.
«La Ville ne reconnaît pas qu’une solution à un mètre pourrait être sécuritaire et c’est ce que nous privilégions. La municipalité n’a absolument pas de vision en matière de développement de son réseau cyclable et considère que ce qui est fait actuellement est suffisant, sans penser au transport actif», d’insister Daniel Thériault, estimant à quelque 650 000 $ le coût du projet qui pourrait en outre bénéficier d’une subvention dans le cadre du Programme Véloce du MTQ.
Pétition en ligne
Une pétition a été réactualisée pour «l’aménagement d’un réseau sécuritaire et utilitaire à Rosemère». Pour en prendre connaissance, et la signer, il suffit de visiter le [enviromilleiles.org/node/177] ou le [facebook.com/comitevelorosemere ?fref=nf]. Cette même pétition avait été signée par plus de 560 personnes en 2012, dont quelque 400 résidents de Rosemère.
Les représentants du Comité vélo Rosemère et d’Enviro Mille-Îles sont par ailleurs conscients qu’il existe à Rosemère des pistes cyclables, comme la Route verte, qui permettent à ceux et celles qui souhaitent rouler pour le plaisir, en toute sécurité, de le faire. Ils estiment toutefois que bon nombre de travailleurs n’utilisent pas leur vélo pour se rendre à leur lieu de travail, faute d’une voie cyclable sur Grande Côte, entre la montée Sanche et la 117.