Cela signifie donc qu’il y avait pas moins de 69 patients sur des civières en attente d’un lit ou sous observation. Le nombre de civières autorisées par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec est de 23.
Ce taux a cependant quelque peu chuté dans les jours suivants. Ainsi, il était de 270 %, en date du 7 octobre, selon un relevé publié par l’Agence de la santé et des services sociaux des Laurentides, avec 62 patients sur une civière. Du nombre, 28 l’étaient depuis plus de 24 heures et 14 depuis plus de 48 heures.
À titre de comparaison, pour les autres établissements de la région des Laurentides, les taux d’occupation variaient entre 40 % pour l’Hôpital de Mont-Laurier et le Centre de Rivière-Rouge, et 207 % pour l’Hôpital Laurentien, à Sainte-Agathe-des-Monts. Toujours en date du 7 octobre, il était de 207 % pour l’Hôpital de Saint-Jérôme. La moyenne du taux d’occupation pour les six établissements de la région des Laurentides se situait, à ce moment, à 169 %.
Selon le directeur général de l’Hôpital de Saint-Eustache, Roch Martel, les travaux d’agrandissement en cours expliquent, en partie, cette situation puisque l’établissement ne dispose, pour le moment que de 191 lits d’hospitalisation, au lieu des 221 normalement disponibles. Les 30 lits manquants n’aident donc pas à la situation que vit actuellement la salle d’urgence de l’établissement.
Aussi, le fait que l’Hôpital de Saint-Eustache dessert les territoires des MRC de Deux-Montagnes, Thérèse-De Blainville, ainsi que la partie sud de la MRC de Mirabel, sans oublier le secteur de Laval-Ouest, fait en sorte, toujours selon M. Martel, que sa salle d’urgence est davantage achalandée par rapport à d’autres hôpitaux.
Toujours selon M. Martel, l’Hôpital de Saint-Eustache vit une situation d’engorgement depuis maintenant plus d’un an. «Le taux d’occupation se situe normalement entre 200 % et 300 %. Nous recevons chaque jour entre 30 et 35 ambulances et, en moyenne, 125 personnes se présentent quotidiennement à la salle d’urgence», a-t-il résumé.
Enfin, le directeur général de l’établissement eustachois a laissé entrevoir que la situation devrait s’améliorer avec la fin des travaux d’agrandissement.