Une modification qui ferait passer ce terrain d’une zone commerciale à une zone résidentielle afin d’y permettre la construction de l’immeuble en question est notamment nécessaire, de là la consultation publique qui débutera le 9 septembre. Celle-ci se déclinera en trois activités.
«En raison de la crise sanitaire, écrit la Ville de Boisbriand sur son site Internet, elles se tiendront virtuellement et par écrit». C’est la partie «virtuelle» qui déplait à un citoyen en particulier, opposé au projet.
Stéphane Parsons affirme que «le bâtiment le plus élevé dans ce secteur ne compte que deux étages», et souhaite voir le plus de concitoyens possibles s’exprimer dans ce dossier. Il dénonce donc que les deux premières étapes sur trois de ces consultations publiques amorcées par la Ville de Boisbriand doivent être réalisées en ligne.
«La moyenne d’âge des gens du quartier concerné est de plus de 70 ans. Ils ont tous ou presque acheté leur propriété au début des années 70. Ils n’ont pas accès à Internet ou autres outils technologiques!», soutient M. Parsons, propriétaire d’une résidence dans ce secteur. Celui-ci affirme vouloir s’assurer que tous aient accès à l’information et puissent la commenter les soirs des 9 septembre et 6 octobre, à 19 heures, moments convenus pour la tenue, par vidéoconférences, des deux premières activités. La 3e aura lieu du 6 au 21 octobre, par écrit.
Boisbriand
M. Parsons a signifié son mécontentement à la Ville de Boisbriand face à cette situation et lui demande de prévoir un mode de participation traditionnel afin, insiste-t-il, «que tous puissent exercer pleinement leur droit participatif et ainsi prendre pleinement part au projet».
«La Ville s’appuie sur la COVID-19 pour justifier qu’elle ne tienne pas d’assemblées publiques, ajoute-il. Il me semble qu’en mettant un masque et en gardant deux mètres de distance, il y aurait possibilité de se réunir».
À Boisbriand, la mairesse Marlene Cordato affirme que la participation citoyenne est au cœur des actions prises par la Ville depuis plusieurs années. La démarche portant sur le 305, montée Sanche, n’y fait pas exception.
«Les consultations citoyennes font partie intégrante de notre processus de décisions depuis plusieurs années. Le contexte de la COVID-19 nous oblige à sortir du cadre habituel en optant pour des séances virtuelles. Mais la raison première de notre démarche demeure la même : informer et impliquer les citoyens, les écouter et tenir compte de leur opinion », a indiqué la mairesse Marlene Cordato, rappelant qu’une consultation écrite a été ajoutée au calendrier des activités de consultation afin de permettre aux gens d’envoyer leurs commentaires et questions à la Ville par courriel, par la poste ou directement à l’hôtel de ville.
«La séance d’information virtuelle du 9 septembre est ouverte à tous, sans limitation en ce qui concerne le nombre de participants. Après sa tenue, la séance sera offerte en webdiffusion sur le site Internet de la Ville», de préciser Mme Cordato.
Un rapport de rétroaction sur les consultations sera déposé au plus tard lors de la séance du conseil municipal du mois de janvier 2021. L’orientation citoyenne qui s’en dégagera sera considérée dans la décision des élus d’aller de l’avant ou non avec les modifications proposées aux règlements d’urbanisme. Afin d’assurer la conformité et l’impartialité, des consultants externes encadreront le processus.
Pour en savoir plus, il suffit de consulter la section «Participation publique (urbanisme)» en visitant le [ville.boisbriand.qc.ca].
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