Une filionoise de 11 ans amasse des fonds pour les jeunes Ukrainiens

Ce sont sept d’entre elles qui ont été distribuées lors de cette remise et celles-ci serviront à l’achat de matériel scolaire. Les autres seront attribuées d’ici la rentrée des classes.

Pour recueillir cette somme, l’élève de 6e année à l’Académie Sainte-Thérèse a fait « voter » un projet de loi ce printemps à son parlement éducatif. « Dans le contexte de la guerre, le conseil étudiant souhaitait réaliser quelque chose. Les gens donnent beaucoup de nourriture, de vêtements et autres articles. Mais je n’avais pas entendu parler d’aide pour les fournitures pédagogiques. On ne désirait pas nécessairement avoir du matériel usagé. On voulait qu’ils se sentent égaux, avec de l’équipement neuf et qu’ils aient la chance de réussir, comme les autres enfants et sans discrimination », annonce la jeune écolière lors d’un entretien téléphonique.

DONATEURS

La compagnie Hamster a établi un partenariat avec la famille de Sophie pour la remise de cartes cadeaux aux enfants réfugiés. L’entreprise a ainsi encouragé la cause à hauteur de 250 $, l’Académie Sainte-Thérèse a offert 250 $, Mme Houle, une doyenne de 94 ans qui compte plus de 25 ans de bénévolat sur le territoire filionois a donné 250 $, le Service d’aide Saint-Maurice a contribué pour 300 $ et finalement, l’entourage de la jeune Sophie a collaboré pour 250 $. Le tout totalise, comme mentionné, la jolie somme de 1 300 $.

« Moi, j’ai la chance d’être dans une bonne école et d’être en sécurité. Je suis surprise de l’ampleur que mon projet a prise. Je le termine, car les liste des fournitures scolaires sortent prochainement », explique Sophie.

Son père, Maxime, est très heureux de voir l’initiative dont sa fille a fait preuve. « Elle m’amène toujours des idées comme ça. C’est fou de découvrir la relève. Finalement, on souhaite juste donner tous les outils nécessaires à ceux qui arrivent d’un pays en guerre », dit t-il, la voix remplie de fierté.

ABL IMMIGRATION

Cette collecte a été soutenue par ABL Immigration qui s’occupe de l’intégration des nouvelles familles sur le territoire des Basses-Laurentides. « On veut contribuer à la rentrée scolaire. On attendait les listes pour aller donner les cartes-cadeaux en main propre. Nous avions orchestré un concert-bénéfice à Oka, il y a quelques mois pour aider les réfugiés ukrainiens. Par contre, c’est la première fois que je vois quelqu’un d’aussi jeune mener une collecte de cette ampleur », souligne Marjorie Regimbeau, agente de développement pour l’immigration.

« Il y a des organismes à Montréal que nous aurions pu aider, mais on voulait soutenir les gens d’ici », concluent la fille et son père qui tiennent à remercier tous ceux et celles qui ont rendu ce projet possible.