Une centaine de personnes ont assisté à l’inauguration le 19 août, à quelques jours d’une rentrée sur fond de restrictions budgétaires dans les cégeps de la province.
Le colossal bâtiment de quatre étages et de 29 classes pourra accueillir environ 1000 étudiants et 120 membres du personnel de plus au Collège Lionel-Groulx afin de répondre à la demande croissante.
« Ça nous permet de bonifier les programmes qui étaient déjà offerts au collège et qui répondent à des besoins de main-d’œuvre importants dans la région », comme la technique en informatique et la technique de l’administration et de la gestion, a expliqué Philippe Nasr, directeur général du Collège Lionel-Groulx.
Il permettra aussi le déploiement de nouveaux programmes, comme le programme de soins préhospitaliers d’urgence, qui connaîtra sa première rentrée dans les prochains jours.
La modernité au rendez-vous
Grandes fenêtres, couloirs larges, nouveaux ordinateurs, banquettes et nombreuses toilettes caractérisent le nouveau pavillon. L’aile compte même un café exploité par Projet Sol, le même organisme s’occupant du service de cafétéria du collège. « Plus de 90 % des matériaux de construction ont été réutilisés ou recyclés », a laissé savoir le Collège dans un communiqué de presse.
« Des espaces de qualité, ça valorise l’effort des étudiants, ça les encourage, ça les appuie, ça valorise la qualité du travail de notre personnel aussi, de nos profs et de tout le personnel qui accompagne nos étudiants durant leur parcours collégial », a dit M. Nasr.
Le pavillon a été nommé en l’honneur de Louise Harel, ancienne politicienne originaire de Sainte-Thérèse qui a occupé les fonctions de députée, de présidente et de ministre à l’Assemblée nationale avec le Parti québécois. Il s’agit du premier bâtiment du Collège à porter le nom d’une femme.
« J’ai étudié à cette époque charnière des années 60, alors que les étudiantes étaient encore très rares dans les classes du Séminaire. Voir aujourd’hui mon nom associé à un lieu de formation de la jeunesse et de transmission du savoir me touche profondément », a déclaré Mme Harel.
La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, le ministre des Finances et député de Groulx, Éric Girard, la ministre responsable des Aînés et ministre déléguée de la région des Laurentides, Sonia Bélanger, étaient présents pour l’inauguration. Le ministère de l’Enseignement supérieur a subventionné l’entièreté du projet.
Des besoins croissants au Collège
À peine le pavillon Louise-Harel est-il complété que d’autres projets semblables doivent être étudiés. La demande au Collège est en pleine croissance. Près de 7000 étudiants ont franchi les portes du cégep lundi et d’ici trois ans, ils devraient être plus de 7500 à y être inscrits.
« En termes de déficit d’espace à Lionel-Groulx, avec le nombre d’étudiants qu’on accueille actuellement et qu’on accueillera dans les deux-trois prochaines années, ce sont deux autres pavillons comme ça qu’on doit construire pour pouvoir répondre à l’ensemble des besoins », souligne M. Nasr, citant des données du ministère de l’Enseignement supérieur.
« Il y a une recrudescence importante du nombre d’étudiants québécois en enseignement supérieur », a expliqué la ministre Déry à l’inauguration. « On est très heureux de pouvoir avoir cette croissance-là. Ça pose des défis, mais c’est une excellente nouvelle en termes d’accessibilité à l’enseignement supérieur », considère-t-elle.
M. Nasr a rappelé que l’aile Louise-Harel faisait partie du Plan visionnaire immobilier adopté en 2019 par le Collège Lionel-Groulx pour répondre aux défis de l’avenir, dont l’augmentation de sa population étudiante.
Les besoins sont grands dans un contexte budgétaire difficile, a mentionné le directeur général du Collège. La cafétéria a « besoin d’amour », l’espace manque pour les regroupements étudiants et l’administration, les résidences étudiantes doivent être rénovées, les gymnases pour les équipes sportives manquent.
La prochaine priorité sur cette longue liste est la bibliothèque du Collège, « parce que notre bibliothèque, c’est le cœur intellectuel et culturel de notre collège », considère M. Nasr.
Léa Lemieux
Journaliste Stagiaire
MOTS-CLÉS
Cégeps
Enseignement
Collège Lionel-Groulx
inauguration