Le port de la visière, le respect de la distanciation sociale avec les élèves et l’enseignement à travers un Plexiglas ne sont là que quelques-uns des facteurs qui contribuent à augmenter l’anxiété des enseignants.
«Expliquer comment faire un son à un élève avec un masque, à travers un Plexiglas, ce n’est pas évident, d’ajouter la présidente du SEBL. C’est ce genre de situations, poursuit-elle, qui causent des stress car les enseignants doivent penser à de nouvelles façons de réfléchir et d’interagir tout en s’assurant que les bulles-classes sont respectées et que leurs élèves progressent.»
Le CSSMI annonçait la semaine dernière que six enseignants de la Polyvalente Deux-Montagnes avaient contractés la COVID-19, rien pour rassurer la communauté professorale des Basses-Laurentides, de dire Nathalie Bouyer.
«C’est toute une pression que d’assurer notre propre sécurité et celle de nos élèves. Il y a déjà des profs qui entrent chez eux en larmes le soir en se demandant comment ils vont arriver à livrer la matière, comment ils vont organiser leurs laboratoires, etc. Il y a tellement de choses qui ne sont pas habituelles !»
Demandes d’accommodement
Au CSSMI, questionné à savoir si de nombreux enseignants avaient signifié leur désir de demeurer à la maison en cette période de pandémie, on nous a répondu que le nombre de démissions en ce début d’année scolaire était semblable aux années précédentes, soit une dizaine.
Selon les chiffres obtenus, 44 enseignants ont toutefois demandé d’être accommodés pour raisons médicales. 42 de ces demandes ont été acceptées et, nous dit-on au CSSMI, «des accommodements ont été mis en place afin d’assurer le niveau de protection nécessaire adapté à la condition de chacun».
Un accommodement pourrait par exemple de se voir affecté à l’École virtuelle – Enseignement à distance, qui sera offert aux élèves qui obtiendront une dispense complète de fréquentation scolaire pour des motifs de santé reliés à la COVID.
«Une très grande majorité de ces profs enseigneront à l’école virtuelle. C’est bien, puisque cela leur permet d’offrir leur prestation et de conserver leur salaire», de conclure Nathalie Bouyer.
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